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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 23 mai 2016
Barricades live
(Verycords –
Wagram – 2016)
Durée
57’35 + 31’11 – 13 + 6 Titres + DVD
26’ environ
http://www.nooneisinnocent.net
En plus de deux décennies passées sur la
scène rock nationale, No One Is Innocent est devenu une
référence non seulement pour la
qualité de sa musique mais aussi pour son engagement et au
fil de ses albums, le groupe s’est de plus en plus clairement
positionné par rapport à des
phénomènes de société qui
le touchent. Enregistré le 30 novembre dernier sur la
scène de La Cigale pour ce qui sera la seule date parisienne
de la tournée « Propaganda » si
l’on fait abstraction des premières parties
d’AC/DC au Stade de France, ce concert des No One
revêt un caractère un peu particulier
puisqu’il se donnait deux semaines seulement après
les attentats parisiens du 13 novembre, l’occasion pour le
quintet parisien de réaffirmer sa volonté de ne
pas céder à la terreur ! Kemar au chant, Shanka
et Popy aux guitares, Tramber à la basse et Gael
à la batterie se distingueront ce soir là encore
par une volonté de fer et un mental de battant, Shanka y
allant même de son texte témoignage pour
célébrer l’ouverture de la
soirée. La suite n’est qu’une succession
en règle des hymnes du groupe qui nous balançait
ce soir-là une set list des plus consistantes et qui
accueillait pour l’occasion quelques-uns de ses amis sur
scène, Nikko Bonnière de Dolly et Eiffel sur
« Kids Are On The Run » mais aussi Niko de Tagada
Jones, Fred Duquesne de Mass Hysteria, Fred Mariolle ou encore Yann
Coste venus répondre présent au rendez-vous de
l’amitié et de la solidarité. Puissant,
vindicatif et sans fioriture, le rock de No One Is Innocent
était pour l’occasion à son
apogée et c’est dans une mélange de
recueillement et de colère que Kemar nous crache au visage
ses plus belles bombes, de « Nomenklatura »
à « Putain si ça revient »,
de « Massoud » à « Johnny
Rotten » ou encore de « Djihad Propaganda
» à « La Peau » sans oublier
les « Revolution.com », « 20 ans
» et autres « Gazoline ». Difficile dans
ce climat tendu et chargé d’émotion de
ne pas rendre hommage à Charlie, c’est donc en
offrant une tribune à Coco et Marika de l’hebdo du
même nom qui se fendent de la lecture d’un texte
plein de courage et de détermination que No One Is Innocent
offrira la plus belles et la plus poignante des intros au morceau
spécialement écrit pour entretenir la flamme,
« Charlie », sur lequel les artificiers Niko et
Fred viendront rendre la monnaie de leur pièce aux
terroristes en les arrosant de grosses décharges de guitares
énervées ! Une petite demi-heure
d’images « Dans la peau de Propaganda »
et deux clips de plus pour fignoler le digipack et voilà une
affaire rondement menée par un groupe qui n’a pas
froid aux yeux et qui assume ses idées. Enorme !
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