Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 07 mai 2016
Brothers
(Banksville Records
– 2016)
Durée
41’34 – 10 Titres
http://www.gabrieldelta.com
C’est pendant sa jeunesse passée à
Buenos Aires que le chanteur, guitariste et compositeur Gabriel Delta a
découvert le blues par l’entremise de B.B. King
dont il est rapidement devenu fan et c’est de la fin des
années 80 jusqu’en 2003 qu’ils se fera
une place au soleil sur la scène argentine en distillant une
musique inspirée de celle de son maître mais aussi
de ses pairs comme Albert King et Freddie King. Parti ensuite
s’installer en Italie, l’artiste y
créera le groupe Gabriel Delta & The Hurricanes avec
lequel il jouera en Europe et en Amérique, du Sud comme du
Nord, ajoutant quelques cordes de plus à son arc en
s’inspirant désormais de James Cotton, Eugene
"Hideaway" Bridges, Taj Mahal, Roy Rogers, Kenny Neal, Watermelon Slim
et tant d’autres encore. Un break, deux albums acoustiques et
quelques live et autres compilations plus tard, c’est
à nouveau vers ses premières amours que Gabriel
Delta est retourné avec « Brothers », un
effort qui annonce clairement la couleur en préconisant la
paix et l’amour entre tous les humains et dans lequel,
accompagné de Paolo Baltaro à la basse, Roby
Padox aux claviers et Fernando Trombetta à la batterie, le
guitariste fait montre de beaux talents de riffeur mais aussi de
soliste. Quelques racines latines qui ressortent de temps à
autres arrivent à faire penser à Santana dont
Gabriel Delta adopte parfois certains phrasés mais
c’est majoritairement vers un
rhythm’n’blues succulent et vers un bon blues
teinté d’une part de Delta et d’une
autre de Chicago que l’on se dirige avec des titres comme
« Time For Goodbye », « Back To Mother
Earth », « Happiness » ou encore
« It’s Time Of Revolution » qui ne
laissent aucune place à l’approximation. Un ultime
« The Painter » pour rappeler que le blues peut
parfois ne pas s’embarrasser de détails pour
séduire et c’en est déjà
fini d’un album qui donne une vraie envie d’en
découvrir plus en live …
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