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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 28 avril 2016
Delta pines
(Frank Roszak Promotions
– 2016)
Durée
18’49 – 5 Titres
http://www.ivorsk.com
Si sa musique vous transporte instantanément du
côté des vieux bluesmen du Sud des Etas Unis,
c’est bel et bien d’Australie que nous arrive ce
jeune et brillant singer songwriter capable de séduire avec
pour seuls arguments une voix chaude et une guitare des plus
inspirées. Ivor Simpson-Kennedy n’a pas
besoin de grand-chose pour partager une émotion et
c’est à l’ancienne qu’il le
fait, nous dévoilant cinq de ses propres compositions sur un
tout premier enregistrement qui tire profit de ses
expériences à la scène qui
l’ont conduit jusqu’à Londres ou encore
aux Fidji mais aussi d’un amour
immodéré pour les sonorités de la
Nouvelle Orleans, une ville dont Ivor S.K. a fait son domicile
spirituel. Considéré par ses pairs comme un
artiste capable d’assurer la relève du blues tout
en restant fidèle à ses racines, le jeune
musicien n’en perd pas pour autant son libre arbitre et
teinte ses compositions de quelques arrangements bien à lui,
histoire d’apposer son sceau très reconnaissable
sur un genre qui a besoin de ce genre de signal fort pour continuer
à avancer et c’est à grand renfort de
ses « Help Poor Me », « Missus Green
» et autres « Pelican » que ce jeune
talent débarqué de Sydney vient nous mettre tous
les sens en émoi en nous dévoilant un superbe
« I Like The Way » avant de conclure «
Delta Pine » par un tittle track tout en slide et en
footstomping invoquant toutes les belles choses du Mississippi avec,
entre autres les souvenirs de Muddy Waters, de Willie Dixon, de Bessie
Smith ou encore du King Biscuit … En fermant les yeux, on
arrive à se transporter en pensée quelque part
entre les champs de coton du Delta et les bayous de Louisiane
grâce à une musique jamais passéiste,
quand bien même les schémas dont elle
s’inspire ont plus d’un siècle
d’existence. Attention, cet Australien n’a
assurément pas fini de faire parler de lui !
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