| ERIC BIBB & NORTH COUNTRY FAR WITH DANNY THOMPSON
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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 23 avril 2016
The happiest man in the
world
(Dixiefrog –
Harmonia Mundi – 2016)
Durée
52’38 – 14 Titres
http://www.ericbibb.com
http://www.bluesweb.com
Il fêtera son soixante-cinquième anniversaire
l’été prochain mais malgré
une carrière intense, des collaborations en tous genres et
une discographie longue comme les deux bras, Eric Bibb ne pense pas
à la retraite, loin de là puisque le chanteur et
guitariste aussi brillant dans le blues que dans le folk ou dans la
world vient une fois de plus se rappeler au bon souvenir de ses
nombreux fans en leur proposant un effort un peu spécial
… De ses années passées à
Helsinki, Eric Bibb a rapporté quelques belles
amitiés, avec les frères Haavisto pour commencer,
Olli aux guitares en tous genres et la pedal steel et Janne
à la batterie, mais aussi avec Petri Hakala aux mandolines
et aux mandolas, des musiciens avec lesquels il avait pris
l’habitude de se produire sous le nom d’Eric Bibb
& North Country Far ! Ayant appris que leur ami commun avait eu
l’occasion de jouer avec le légendaire
contrebassiste Danny Thompson, un des fondateurs du « British
Blues & Folk Boom » et accompagnateur entre autre de
Donovan, Pentangle ou Alexis Korner, les trois musiciens finlandais ont
suggéré à Eric Bibb
d’enregistrer un ouvrage en sa compagnie, ce qui a finalement
été fait dans le Norfolk, et qui plus est
carrément bien fait. Quelques invités comme
Ulrika Pontén Bibb aux chœurs, Mary Murphy au
flageolet, Pepe Ahlquist à l’harmonica et Michael
Jerome Browne à la guitare slide pour apporter des couleurs
différentes et c’est parti pour un recueil de
douze pièces originales auxquelles viennent se greffer
l’adaptation du traditionnel « Tell Ol’
Bill » mais aussi une relecture très personnelle
de « You Really Got Me ». Plus qu’un
album calculé à l’avance,
c’est avant tout une tranche de vie qui nous est
dévoilée avec « The Happiest Man In The
World », une sorte d’instantané
bourré de spontanéité dans lequel
chaque musicien se met au même niveau que ses acolytes et
où la seule chose qui prime est incontestablement le feeling
et le groove. Pas de star, pas de leader désigné,
c’est juste une bande de bons potes qui met en commun un
même amour des musiques aux teintes bleutées et
qui se lâche totalement sur des trésors comme
« Foolin’ Down The Road », «
Born To Be Your Man » ou encore « Wish I Could Hold
You Now », des titres qui donnent le frisson et
même temps qu’ils séduisent
invariablement le mélomane. Dire que l’album est
une réussite relève du pléonasme et
pourtant, tout le monde jusqu’à Keith Richards a
été bluffé par le résultat,
ce qui tend à laisser penser qu’Eric Bibb est
véritablement … l’homme le plus heureux
du monde !
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