GAELLE BUSWEL au DIVAN DU MONDE (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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samedi, 16 avril 2016
GAELLE
BUSWEL
LE DIVAN DU MONDE
– PARIS (75)
Le 19 mars 2016
http://www.gaelle-buswel.fr/
Remerciement à Lucie Sabatier de Gérard Drouot
Productions
Double plateau ce soir-là au Divan du Monde pour accueillir
deux stars en devenir, la talentueuse Gaelle Buswel pour un set en duo
avec Michaal Benjelloun, son guitariste de toujours, qui assurent la
première partie du très attendu James Hunter Six.
Une blueswoman française, c'est assez rare pour qu'on ne
s’attarde pas sur le sujet. Tout d' abord parce que la jolie
blondinette parisienne a produit un premier album en 2012 auquel
collabora le grand Neal Black - le titre « Yesterday's Shadow
» sera, d' ailleurs classé numéro un
aux États-Unis sur le site Concertblogger -, qu' elle
reçoit ensuite le prix All That Jazz et coup de
cœur 2015 du Cahors Blues Festival, et qu' elle
enchaîne depuis « Black to Blue », sa
dernière galette, en véritable bête de
scène, concerts, festivals et tournée, y compris
aux États-Unis.
En formation acoustique au Divan, elle va nous charmer avec un
répertoire folk US proche de l'Americana, blues, pop-rock et
soul. Comment résumer ? Un sourire ravageur, une
énergie débordante et surtout un charme fou,
généreux et naturel (combien ont-ils d' ailleurs
succombé), et les guitares forcément à
l'honneur pour un blues-pop bien taillé.
C'est une voix joyeuse, emplie d'enthousiasme. Ce sont des suites
d'accords en apesanteur, naturels et évidents. Et c'est
toujours une bande de musiciens dévoués
à la demoiselle, à l'instar du très
inspiré alter-ego Michaal Benjelloun, seul ce soir
à l'accompagner à la guitare et qui
n'économise pas ses notes pour livrer les plus exactes
d'entre-elles au détour d'un refrain. Gaelle qui semble
vivre un rêve éveillé, n'a de rival(e)
tout du moins français(e) pour partager et exprimer combien
elle vit avec intensité son incroyable aventure musicale.
L'évidence même de ce succès c'est de
nous faire ressentir que lorsqu'on lit ou entend ses mots, le ciel
forcément s'éclaircit et les yeux en viennent
à pétiller.
Beaucoup d'influences suivent Gaelle Buswel, pour une magistrale
synthèse de la musique américaine dans sa
globalité première : de Sheryl Crow à
Melissa Etheridge pour le côté femme volontaire,
les Crosby, Stills, Nash et surtout Neil Young pour le
côté country-rock qui s'entend avec bonheur sur
« Black Delta Dirt », ou encore Janis Joplin pour
la chaleur de sa voix mais pas sa rudesse. Roots certes, mais avec une
touche de modernité sans esbroufe, et ceci grâce
à une identité forte et un talent très
au-dessus de la moyenne. Un live donc, comme flux et reflux
d'émotions diverses et pas forcément antagonistes
: de la légèreté avec « Lya
», une balade nostalgique avec « Somehow
», de la sensualité à fleur de peau
avec « Lingering Shadow » et bien d'autres titres
tout aussi intéressants.
Gaelle Buswel est assurément une artiste à ne pas
perdre de vue sous aucun prétexte. Alors promettez-lui
d'aller faire un petit tour dans l'un de ses nombreux concerts
…
Fred Hamelin –
avril 2016
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