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STEVE HILL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 07 avril 2016
 

Solo recordings volume 3
(No Label Records – 2015)  
Durée 49’23 – 12 Titres

http://www.stevehillmusic.com/
 
Si le Québec ne manque pas de très grands guitaristes, il en est quand même un qui sort aujourd’hui quelque peu de l’ordinaire en se produisant debout, en one man band, percussions aux pieds et guitare à la main, pour nous délivrer une musique rugueuse et agressive faite d’une grosse part de blues et d’au moins autant de rock. Récompensé pour le meilleur album autoproduit de l’année en 2013 par la Blues Foundation à Memphis, le premier épisode des « Solo Recordings » de Steve Hill n’a pas tardé à faire des petits et après avoir reçu un lot nourri de Lys Blues, de Juno Awards et autres Maple Blues Awards en 2015 avec le second volume, c’est cette année le « Volume 3 » que le natif de Trois Rivières nous présente, une rondelles dans laquelle le guitar hero nous glisse nombre de pièces originales mais aussi quelques relectures personnelles de grands classiques empruntés à Muddy Waters ou encore au répertoire traditionnel. Fidèle à sa réputation de performeur électrique doté d’une rare puissance de feu, Steve Hill ne manque pas une occasion de faire parler la poudre sur des compositions soignées au niveau de l’écriture et parfaitement maitrisées au niveau de l’interprétation mais cède aussi par moment à des choses plus posées voire carrément acoustiques, histoire de varier les plaisirs et de créer la surprise sur un album haut en couleurs et riche en détails. Un harmonica qui apporte un peu plus de piment à la musique du Trifluvien, un charleston attaqué à partir d’une baguette de batterie fixée à la tête de sa guitare et enfin et surtout un véritable sens de la musicalité encore mieux mis en valeur par une vraie voix faite pour le blues, si on entend souvent dire que Steve Hill propose une musique très rock, il présente quand même la particularité de l’appréhender comme un vrai bluesman et non le contraire, ce qui finalement change substantiellement la donne quand on le confronte à des rockers qui se mettent à jouer du blues. Les fans du Québécois se régaleront forcément et comme toujours du début à la fin d’un album où l’on remarque des perles rares comme « Damned », « Dangerous », « Smoking Hot Machine » ou encore « Emily » mais aussi des adaptations personnelles de « Still A Fool & A Rollin Stone » et « Rollin & Tumblin / Stop Breaking Down ». On espère maintenant retrouver très vite le virtuose de notre côté de l’océan, à défaut de quoi c’est nous qui devront aller à sa rencontre sur un des nombreux concerts qu’il donne toute l’année dans tout le Canada. Sacré personnage !