Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 11 avril 2016
It never comes easy
(Dixiefrog –
Harmonia Mundi – 2016)
Durée
48’09 – 12 Titres
http://www.fredchapellier.net
http://www.bluesweb.com
Considéré par le public mais aussi par ses pairs
comme une des plus fines gâchettes de l’hexagone,
Fred Chapellier travaille assidument sa guitare depuis trente-cinq ans
et à l’heure de célébrer son
cinquantième anniversaire, il pouvait
déjà être fier d’avoir
passé un quart de siècle dans la peau
d’un musicien professionnel, que ce soit en tant que
guitariste et chanteur de son propre groupe, comme pierre angulaire de
projets communs avec Billy Price et Tom Principato ou comme la fameuse
BTC Blues Revue et bien évidemment comme sideman de luxe
pour Jacques Dutronc ou encore pour les Vieilles Canailles avec qui il
a donné six concerts exceptionnels à Bercy.
Représentant français à
l’International Blues Challenge de Memphis en 2012 sous les
couleurs de France Blues, Fred Chapellier avait alors atteint les
demi-finales sous le regard des caméras de France 2 qui
avait immortalisé son périple
étasunien et après toutes ces
expériences et tout ce temps passé sur la route
à jouer un blues au sens large du terme, c’est
avec un nouvel effort aux couleurs changeantes que l’artiste
revient une fois encore dans les bacs. Accompagné de Charlie
Fabert aux guitares, Abder Benachour aux basses, Johan Dalgaard aux
claviers et Denis Palatin ou Guillaume Destarac à la
batterie, Fred Chapellier a confié la réalisation
de ce nouvel opus à Steven Forward et a posé
dessus une douzaine de pièces originales dans lesquelles il
fait ce qu’il sait faire de mieux, jouer du blues mais aussi
du rock tout en y laissant entrer de la soul et du funk, voire plus
encore à l’occasion. « It Never Comes
Easy », c’est un peu le moyen d’expliquer
aux fans que rien n’arrive jamais par hasard et que
s’il en est rendu à ce point
aujourd’hui, Fred Chapellier le doit en grande partie
à son travail et à sa perspicacité,
même s’il sait reconnaitre que l’aide de
ses amis a toujours été un plus pour lui. On le
suivra ainsi durant une petite cinquantaine de minutes entre ses
guitares et son chant plus abouti que jamais pour découvrir
des titres pleins de beaux riffs et de superbes arrangements comme
« You Only Know My Name », « A Silent
Room », « Funk It » ou encore «
I Thank You » et « I Have To Go », des
compositions qui nous dévoilent le guitariste parfaitement
bien dans la peau d’un jeune quinquagénaire et
fermement décidé à ne rien oublier du
passé au point de nous offrir un superbe « Made In
Memphis » chargé de souvenirs et même de
conclure l’effort avec le désormais traditionnel
instrumental qui va bien, « In The Lap Of The Gods
», un concurrent de choix à
l’indispensable « Blues For Roy » que
Fred sort avec talent à chacun de ses concerts. Un album
à découvrir d’urgence, sur la route
dès maintenant et dans les bancs fin avril !
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