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PRIMAL FEAR au DIVAN DU MONDE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
jeudi, 31 mars 2016
 

PRIMAL FEAR
LE DIVAN DU MONDE – PARIS (75)
Le 10 février 2016

http://www.primalfear.de/

Grands remerciements à Tangui de Garmonbozia et A Jeter Prom

Si l'on aborde le sujet du metal européen, il y a fort à parier que les Allemands de Primal Fear arriveraient rapidement dans la conversation en se positionnant comme l'un des meilleurs groupes actuels.

Après la parution de neuf albums studio, deux en live et un best of, le combo germanique est l'une des formations les plus appréciées et les plus respectées de la planète heavy. Comme le bon vin, ils deviennent meilleurs avec le temps, et ce concert au Divan du Monde nous le prouvera amplement. Les Primal Fear proposent toujours des compositions puissantes et racées, cultivant l'héritage des grands maîtres Accept et Judas Priest, c'est-à-dire du bon gros heavy germain de derrière les fagots.

Bien chauffé par le passage de Striker et Brainstorm, le public du Divan attendait avec une impatience non dissimulée le passage de ce groupe qui n'avait pas foulé nos terres depuis 2005 et s'est vite rendu compte que la formation menée par Ralph Scheepers au chant et Matt Sinner à la basse n'avait rien perdu de ses talents d'exécution.

Francisco Jovino (ex-UDO) reprend la place de Randy Black derrière les fûts, Tom Neumann, l'Arlésienne (parti, puis revenu, puis reparti, puis revenu ...) de nouveau lead guitar, et Alex Beyrodt à la rythmique depuis le second line-up de 2007, complètent le groupe. La rigueur dont ils font preuve est incontestable, et Scheepers, la cinquantaine sonnante à la force tranquille, sorte de Mr Propre impressionnant dans sa stature de culturiste, bluffe la salle par sa prestation en allant chercher des notes hauts perchées, tout en prouvant avec une facilité déconcertante sa capacité à se placer aisément sur plusieurs octaves.

S'enchaineront nouveautés du dernier opus (« Rulebreaker »), dont « In Metal We Trust » (assez cliché) et les morceaux emblématiques du groupe comme « Seven Seals » (quel refrain !), « Angel in Black » pour sa formule speed metal très bien conçue, « Sign of Fear » où le groupe se lâchant un peu sur du power metal efficace finit sur une petite note de symphonique assez agréable ou « Final Embrace » qui nous ramène à la genèse du groupe et ressemble à s'y méprendre à du Accept.

Après une bonne heure et quart de show et une quinzaine de titres dont un solo de batterie (somme toute classique), le quintet quitte brièvement la scène et reviens pour nous asséner un joli coup de grâce avec le très sympa « Fighting the Darkness », joué en intégralité (le break avec les orchestrations est là aussi, le groupe étant accompagné par des samples) et le bien heavy « Running in the Dust », percutant, direct et sans failles.

Le savoir-faire de nos chers Teutons est indéniable, et même si on peut leur reprocher de se reposer depuis quelques années sur leur acquis, Primal Fear force le respect parce qu'imprégné de solidité, de rigueur et de tradition, grâce à des morceaux réussis et mélodiques parfois proches du progressif et assez accessibles. Bref beaucoup de diversité sur ce concert comme jamais le groupe en avait proposé auparavant. Un live qui restera certainement dans les mémoires.

Fred Hamelin – mars 2016