Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 31 mars 2016
Clio
(uGo&Play
– L’Autre Distribution – 2016)
Durée
31’52 – 11 Titres
http://www.radioclio.com
De ses études de Lettres Modernes
jusqu’à son premier album, il ne se sera
écoulé que huit ans durant lesquels Clio aura
été tour à tour apprentie guitariste,
Professeur des Ecoles, mémorialiste en cinéma sur
l’adaptation de « L’Astrée
» d’Honoré Urfé par Eric
Rohmer … Quelques rencontres importantes finiront par lui
faire franchir le pas, Jérémie Kisling en 2012 et
Gilles Clément en 2014, et c’est finalement sur la
scène des Trois Baudets que la jeune artiste
interprètera ses premiers titres pour finalement les
enregistrer en compagnie de Gilles Clément aux guitares,
Antoine Dijol et Thierry Faure aux claviers et pianos, Martin Gamet aux
basses et Jacques Tellitocci aux percussions, les arrangement de cordes
étant pour leur part à mettre au
crédit d’Etienne Champollion. De sa passion pour
le cinéma, Clio a imaginé ses chansons comme
autant de courts-métrages dans lesquels elle
déclame ses textes au rythme de 24
vérités par seconde, dessinant avec son
cœur et son âme autant
d’instantanés qui se partagent entre Nouvelle
Vague et vague à l’âme … Une
pointe de mélancolie et une autre d’ironie, une
grappe d’humour et surtout une voix qui charme en
s’adressant à l’auditeur avec un
mélange de sensualité et de fragilité,
c’est avec des chansons bien faites comme «
Haussmann à l’envers », «
Chamallow’s Song », « Le bout du monde
», « Tu peux toujours courir » ou encore
« Le coiffeur » que Clio trace une ligne directrice
des plus agréable à suivre. On remarquera enfin
l’intrigant « Eric Rohmer est mort et moi
j’en veux encore », le titre qui lui a
été inspiré lors du
décès du réalisateur qui a
également marqué l’arrêt
subit du mémoire que préparait Clio, un morceau
qu’elle interprète une première fois
seule puis une seconde en compagnie de Fabrice Luchini … De
quoi garantir un certain succès à un album qui
n’avait pas besoin de ce coup de pouce pour
déjà sortir du lot !
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