Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 30 mars 2016
Black Nazar Corporation
(BZZZ Records –
La Baleine – 2016)
Durée
32’26 – 6 Titres
http://ithak.band
Dix ans d’existence et de tournées ou encore la
sortie d’un premier album en 2012 n’auront pas
suffi à mettre une étiquette
définitive sur la musique d’Ithak, formation
inclassable s’il en est qui sait tirer profit de la
personnalité étrange de son frontman, Seb el Zin,
chanteur et multi-instrumentiste polyglotte mais aussi et surtout
poète et compositeur attitré du projet.
Accompagné cette fois de Stéphane Gasquet aux
claviers, Antoine Viard au sax baryton et Thomas Ballarini à
la batterie mais aussi d’une foule
d’invités, le chef d’orchestre du
vaisseau fantôme tente une fois encore la fusion ultime en
s’inspirant de ses racines rock bien entendu, mais aussi et
surtout de ses voyages en Turquie et au Moyen Orient
d’où il a rapporté des couleurs chaudes
et des accents colorés. Dans une sorte de melting pot
surprenant au possible mais tellement réjouissant, Ithak
nous propose une création qui fait spontanément
penser au free jazz, mais en lui apportant une dimension
installée aux contreforts du post-punk et de
l’electro-pop, avec bien évidemment une grosse
part de racines orientales et au moins autant de cachets
psychédéliques auxquels résister est
totalement impossible. Des textes en Français, en Anglais ou
en Arabe, des mélodies qui se promènent entre les
Young Gods et le Floyd, de « Kaaba Moonlight »
à « Love And The Capillar Jungle » en
passant par « Totem », « El Mektoub
» ou « Je Fly », c’est une
sorte de douche écossaise qui s’abat sur un
auditoire aussi médusé que conquis par tant
d’ingéniosité, de maestria et enfin
d’audace. Ne dites pas que vous n’aimez pas avant
d’avoir écouté, vous le regretteriez
à coup sûr !
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