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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 29 mars 2016
Les amants de
l’oubli
(Lalouline Editions
– 2016)
Durée
19’17 – 6 Titres
http://www.lalouline-editions.com/
Pour son troisième EP à paraitre depuis 2010,
Stéphane Giardina a continué à affiner
son style pour nous présenter cette fois une œuvre
pour le moins surprenante, « Les amants de l’oubli
», pour laquelle il s’est fait accompagner
d’une véritable section de cordes avec
Agnès Davan au violon et Quentin Fauré au
violoncelle. Majoritairement instrumental, ce troisième
ouvrage du pianiste a puisé son inspiration dans le livre de
Grégoire Delacourt, « La liste de mes envies
», et verra son titre phare prochainement utilisé
pour le long métrage de Seyed Hosseini, « Dernier
souffle » … Bien décidé
à proposer un univers onirique chargé
d’images fortes et de sensations
impénétrables, l’artiste qui a une fois
encore fait abstraction de son nom de famille pour ne garder que son
prénom comme nom de scène nous emmène
sans ménagement dans une de BO de film d’aventure,
une sorte de road movie pour un voyage sans fin qui se voit
parsemé de titres forts qui se parent
d’appellations sobres comme « L’issue
», « Escale », « Vertige
» ou encore « Plénitude » mais
qui adoptent une tonalité pleine de richesse pour mieux nous
faire plier sous leur poids. Une ultime version chantée de
« L’issue » pour apporter un autre cachet
à l’ouvrage et voilà une fois encore
une création qui pimente le quotidien de
l’auditeur en le mettant dans un climat plutôt
instable dans lequel il est autant enclin à la recherche
d’un fil conducteur logique que contemplatif devant une
harmonie presque parfaite qui l’invite à la
relaxation. Difficiles à faire entrer dans un moule
artistique trop étriqué, ces « Amants
de l’oubli » sont la preuve par l’exemple
de toute l’étendue du talent De
Stéphane, un artiste qui sait parfaitement où il
va et qui se donne les moyens de nous emmener avec lui
jusqu’au bout de la route. Bravo !
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