Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 23 mars 2016
When we were beautiful
(Gentle Of Art Music
– Soulfood – 2016)
Durée
63’57 – 7 Titres
http://www.danteband.de
Cette formation germanique aura dix ans à la fin de
l’année et nous propose déjà
son quatrième effort, un petit exploit quand on sait que le
rock progressif est en règle générale
un art assez complexe et gourmand en terme de temps de composition et
d’enregistrement. Alexander Göhs au chant, Julian
Kellner aux guitares, Markus Maichel aux claviers et Christian
Eichlinger à la batterie savent donc exactement
où ils veulent en venir et ne se perdent pas dans les
méandres de l’écriture, une
faculté qui n’est pas négligeable
puisque leur musique sort du même coup des clichés
inhérents au prog en se montrant plus accessible au commun
des mortels, ce qui n’est pas forcément un mal !
Pour cette quatrième rondelle, les Allemands se sont donc
lancés à la recherche de la beauté
parfaite, une notion non seulement difficile à
définir mais surtout impossible à achever tant il
reste à chaque fois une dernière touche
à mettre, puis une autre, et ainsi de suite. C’est
donc dans un contexte des plus ouverts que Dante nous fait cheminer
à travers les sept compositions de « When We Were
Beautiful » en nous proposant tour à tour de
grosses guitares bien tracées, des lignes de basse
jouées aux claviers, des effets de style en tous genres et
enfin des parties vocales ahurissantes de réalisme.
D’un break improbable à un déluge de
batterie, d’un passage de claviers aérien
à un riff redondant au possible, on se régale des
« Rearrangement Of The Gods », «
Ambitious », « Until The Last Light Breaks In
» ou « Sad Today » en
appréciant non seulement la technique poussée du
quartet mais aussi, et c’est ce qui force le plus le respect,
son sens du feeling qui rebondit à chaque note.
Arrivé à un niveau d’aboutissement
époustouflant en à peine une décennie
d’activité, Dante se montre capable de rivaliser
avec les meilleurs d’un genre où les bons groupes
ne manquent pourtant pas. La reconnaissance internationale est au bout
du chemin, c’est certain !
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