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AVANTASIA au TRIANON (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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samedi, 19 mars 2016
AVANTASIA
LE TRIANON –
PARIS (75)
Le 9 mars 2016
http://www.tobiassammet.com/
Grands remerciements à Roger Weissier de Veryshow et Replica
Records
Amateurs de metal brutal, passez votre chemin. Depuis 2001 et la sortie
de son premier opera metal, Tobias Sammet, leader et chanteur d'Edguy,
entraîne Avantasia sur les chemins de traverse du speed
mélodique à l'Allemande où
l'orchestration et le chant prennent une place
prépondérante dans des compositions hautement
travaillées. Dans la lignée des grands
frères Helloween, Blind Guardian ou Gamma Ray, Avantasia
ajoute sa pierre à l'édifice en proposant un
heavy metal de haute volée et en invitant sur chaque opus et
à chaque concert des invités prestigieux formant
le gratin du hard rock 80's et 90's.
C'est donc au Trianon que s'arrêtait la tournée
européenne ce 9 mars et ceci pour une date unique en France.
Dans ses bagages, Avantasia débarque avec ces vieux
briscards que sont Michael Kiske, le premier chanteur d'Helloween,
Ronnie Atkins des Pretty Maids, Bob Catley de Magnum, Eric Martin de
MrBig, Jorn Lande de Masterplan, Amanda Sommerville de Trillium (pour
la touche féminine et y apporter un peu de jeunesse), et
Herbie Langhans de Sinbreed. Sans oublier les deux complices de
toujours, les guitaristes Oliver Hartmann et Sasha Paech d'Edguy.
On ne va pas se mentir, les morceaux aussi bien fichus soient-ils,
représentent bien le souci qu'on peut avoir d'un groupe qui,
depuis quelques années, peine à se renouveler et,
bien qu'il conserve un savoir-faire et un sens de
l'efficacité, recycle à tour de bras ses propres
compos, mais aussi de nombreux passages, riffs ou mélodies
appartenant à d'autres légendes du metal. Ce qui
fait d'Avantasia un groupe nettement plus tourné vers le
passé que vers l’avenir.
D'aucuns diront aussi que Sammet imite. Il faut dire qu'il a un
sacré timbre, surtout évolutif dans les
tessitures. Lorsqu'il monte dans le registre grave/médium,
on jurerait entendre Bruce Dickinson et lorsqu'elle commence
à attaquer les aigus, comme souvent stupéfiante
d'aisance et de puissance, sa voix étonnera surtout les
inconditionnels de Flotsam & Jetsam, tellement la ressemblance
est frappante.
Ce n'est certes pas original mais paradoxalement très
rafraîchissant. Aller droit à l'essentiel pour
t'agiter les souvenirs n'a jamais été aussi
agréable. Sur scène le spectacle basé
sur des duos voire des trios vocaux est rodé, tant et si
bien que sur le public, la recette marche toujours. Ces duos sont
d'ailleurs la pierre angulaire d'un show où les performances
poussées sont couplées à des jeux de
lumière littéralement éblouissants.
Le parquet flottant du Trianon a donc vibré ce
soir-là et les allemands ont réservé
à leurs fans un concert au-delà de toutes leurs
espérances. En aparté, les photos jointes ne sont
pas représentatives, sachant que je n'ai couvert que deux
des morceaux joués dont l'invité était
Ronnie Atkins des Pretty Maids, « Invoke the Machine
» (issu de l'album « Mystery of Time »)
et « Unchain the Light » (qui verra aussi Michael
Kiske poser sa voix aux quatre octaves). A presque 70 ans, Atkins le
danois, vieux routard du hard rock, assure toujours autant.
Aidé par un naturel désarmant, Ronnie tient le
public parisien pour ne plus le lâcher avant la fin, et
s'attribue la vedette, laissant Tobias, admiratif, en retrait ... Et le
Monsieur mouille sa chemise, ça fait plaisir à
voir, bien aidé par les compositions d'Avantasia et les
riffs des deux guitaristes.
160 minutes de concert plus les rappels, pour conclure sur une reprise
de « 2 Minutes to Midnight » de Maiden, du beau
monde au micro, de grandes envolée symphoniques et
épiques qui détonnent, et l' enthousiasme non
dissimulé de toute cette petite troupe qui se fait
réellement plaisir. Un concert qu'on terminera donc le
sourire aux lèvres en réponse à ceux
de ce groupe généreux qui mérite
d'être vu au moins une fois et qui arrive sans
prétention à nous surprendre encore, tant au
niveau de l'énergie que de la musique et du spectacle offert.
Fred Hamelin –
mars 2016
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