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MOLEY & THE CROOKS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 01 mars 2016
 

Moley & The Crooks
(Autoproduction – 2015)  
Durée 18’32 – 5 Titres

http://www.moleyandthecrooks.com        
 
Moley & The Crooks, c’est l’histoire un peu étrange mais tellement séduisante d’une taupe, Jack Fereday, un guitariste et chanteur britannique qui a vécu aux quatre coins de la planète, et de quatre musiciens professionnels qui l’accompagnent en endossant un costume d’escroc, Matthis Pascaud et Matthieu Vial-Collet aux guitares, François Lapeysonnie à la basse et Gabriel Westphal à la batterie. Issus du Centre des Musiques Didier Lockwood, les quatre complices n’auront pas eu trop de mal à trouver leurs marques pour soutenir les compositions de leur frontman et de folk américain en blues en passant par le rock, le rockabilly et même le psychobilly, Moley & The Crooks ne manque jamais d’arguments pour présenter des morceaux dans lesquels les sujets les plus chauds, glauques voire même violents sont abordés. Œuvre sombre d’un groupe qui se plait à créer une atmosphère dérangeante, cette première galette éponyme fait la part belle à des guitares qui se complètent et se répondent mais aussi à une section rythmique qui se laisse aller à devenir tribale quand le besoin s’en fait sentir. Quand par exemple l’amour devient sexe et que le sexe se teinte d’une pointe de perversion, voire carrément de dépravation, cela donne naissance à des compositions complètement hallucinantes mais superbement réussies dans le genre de « My Woman’s A Monkey », « Take Me To Your Cavern » ou encore « Hold Me Down », des titres où l’électrique rejoint l’acoustique et où la musique se teinte de cinéma mais aussi de littérature avec des influences qui vont de Johnny Cash et de Tom Waits jusqu’à Bergman et Tarantino mais aussi à l’occasion Dostoïevski. On passe de Los Angeles à Nashville mais aussi de Moscou à Mexico en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, normal quand on utilise les galeries creusées par une taupe, mais ce qui reste le plus en mémoire après cette trop brève aventure d’une petite vingtaine de minutes, c’est le niveau d’aboutissement d’un projet qui gagne vraiment à être soutenu et approfondi. Un énorme bravo !