Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 28 février 2016
Voodoo boogie
(Blue Star Records
– Productions Zeb – 2015)
Durée
58’06 – 10 Titres
http://www.jackdekeyzer.com
Régulièrement récompensé
aux Juno Awards et aux Maple Blues Awards, gagnant le
l’International Songwriting Competition en 2007 et
récipiendaire d’une mention à ce
même concours trois ans plus tard, Jack de Keyzer a beau
être né en Angleterre, il fait indiscutablement
partie des éléments les plus
représentatifs de la scène blues Canadienne et il
ne se fait pas prier pour nous le rappeler de manière
récurrente. Fort de huit albums personnels mais aussi de
nombre de collaborations, souvent prestigieuses, le chanteur et
guitariste qui a tourné dans le monde entier revenait sur le
devant des bacs il y a quelques temps avec un bon gros opus
enregistré en live, une de ces tartines bourrées
de « Voodoo Boogie » des deux
côtés sur lesquelles on reconnait David McMorrow
aux ivoires, Alan Duffy à la basse et Danny Lockwood
à la batterie, ce dernier étant simplement
remplacé sur un titre par David Colter et rejoint
par Chris Murphy au sax ténor. Partagée entre
compositions et reprises parmi lesquelles on remarque le «
All Along The Watchtower » de Dylan, le « You Shook
Me » de Willie Dixon ou encore le « Shake Your
Money Maker » d’Elmore James, la dizaine de
morceaux nous fait passer du blues au rock et du swing au boogie pour
encore mieux mettre en avant toutes les capacités
d’un artiste qui n’en manque pas, et
c’est rien de le dire ! On en passera ainsi par des
« If You Were My Woman », « Pleasure Is
My Business » et autres « Rock Till We Drop
» avant d’en arriver à une «
Cinderella » toute retournée par la
présence des cuivres et on se plaira durant une heure
entière à savourer les prouesses d’un
guitariste jamais avare de ses effets de style mais jamais trop
démonstratif non plus, Jack de Keyzer
préférant proposer de vraies chansons construites
avec soin que de simples descentes de manche pleines de
virtuosité mais fagotées sans grande inspiration.
Parvenu à trouver un juste milieu entre son chant et son
jeu, le bluesman nous séduit une fois encore avec un album
qui nous donne vraiment envie de le revoir sur une de nos
scènes ! A bon entendeur …
|