| LIVINGSTONE à SAINT-CLOUD (92)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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mardi, 23 février 2016
LIVINGSTONE
FESTIVAL TRÄCE
L’ECLA
– SAINT-CLOUD (92)
Le 10 février
2016
http://livingstone-rock.fr/wordpress/
https://www.facebook.com/livingstonerockband/
Grands remerciements à Remy Carras, coordinateur de
l’ECLA, et Nicolas Acquaviva du Reseau92
Depuis une quinzaine d’années, le festival
Träce se veut l'acteur d’un dispositif de soutien,
de repérage et d'accompagnement de formations musicales des
Hauts-de-Seine. En accord avec le Réseau92 qui
fédère pas moins de vingt-deux structures
associatives ou publiques (studios de répétition
ou d'enregistrement, salles de concert, écoles de musiques,
porteurs de projets professionnels ou bénévoles,
etc.), son but affiché est de promouvoir ces groupes et de
les associer lors de festivals à des têtes
d'affiche, en première partie de concert ou de tremplins.
Mission réussie pour Livingstone, trio francilien qui
ouvrait et chauffait les planches pour les Suédois de
Truckfighters et qui a laissé une belle impression sur le
public lors de son passage à l'ECLA St-Cloud.
Composé de Thomas Chazerain au chant et aux guitares (sur
Gibson), de Théo Olivier aux chœurs et
à la basse (sur Epiphone) et de Romain Hoffschir
à la batterie, ce combo s'est illustré par sa
mixité musicale tout en respectant une certaine ligne
directrice, celle de l’authenticité et des racines
du folklore américain.
Très roots donc, avec tour à tour du blues
plutôt swamp, des ballades folk, de l'americana et de
l'alternative country, et côté rock, du stoner, du
southern et une once de metal. Le tout avec conviction et une bonne
dose de bonne humeur.
Un live qui se révèle doucement comme un voyage
initiatique de Sky Valley aux méandres du Mississippi et du
désert de Joshua Tree aux faubourgs de Jacksonville, avec
comme guide un son assez grave voire sale, des saturations savamment
bichonnées, une basse lourde et quasi hypnotique, un
véritable esprit frappeur aux fûts, et une voix
chaude qui prend aux tripes. Quand Livingstone fait du Stoner, on pense
de suite à Black Sabbath, mais assurément moins
ténébreux et plus ensoleillé (ils
reprendront d' ailleurs « War Pigs » du
même groupe). Côté country-folk,
cohérence côtoie
spontanéité: les morceaux transpirent le sud, les
vieux cuirs, les marécages comme la poussière
sous un soleil de plomb...
Par la richesse de ses orchestrations et par sa
variété, par le remous de ses
mélodies, Livingstone n'ennuie pas une seule seconde et au
contraire séduit progressivement tout au long du concert. Un
live d' ailleurs à mon goût trop court pour un
groupe avec une aussi forte identité musicale et qui
laissera un goût de trop peu. En attendant, foncez sur leur
première galette, « Explore », car elle
regorge de pépites, la seconde arrivant d' ici quelques
mois. A suivre donc ...
Fred Hamelin –
février 2016
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