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STRIKER au DIVAN DU MONDE (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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dimanche, 21 février 2016
STRIKER
LE DIVAN DU MONDE
– PARIS (75)
Le 10 février
2016
http://www.striker-metal.com/band/
https://www.facebook.com/strikermetal/
Grands remerciements à Tangui de Garmonbozia et A Jeter Prom
Striker avait la lourde tâche ce soir-là, au Divan
du Monde, d'ouvrir pour les deux monstres du metal allemand que sont
Brainstorm et Primal Fear. Fer de lance du speed metal canadien, le
quintet d'Edmonton a su comme nul autre raviver la flamme
surannée des bons vieux nostalgiques du heavy metal
années 80, ceux qui ne jurent que par headbanging et cheveux
permanentés.
Un pur produit de la New Wave Of British Heavy Metal, à un
détail près que cette formation qui
connaît par cœur tous les codes et poncifs du genre
les applique non seulement avec talent et enthousiasme, mais aussi avec
une réelle autosatisfaction. En 2016, cela peut
paraître anachronique en diable, mais les Striker continuent
leur objectif revivaliste avec la ferveur des convaincus, et
ça fait plaisir à entendre ! D'autres comme Steel
Panther sont certainement plus dans la démesure, tandis que
les Canadiens œuvrent bien au-delà, dans le
mimétisme.
En neuf titres pour ce concert comme mise en bouche, avec du bon metal
sans la moindre baisse de régime, les Striker nous invitent
à succomber aux charmes d'une musique intemporelle,
nullement has-been, et tellement distrayante. Les titres sont plein
d'énergie, variés, tantôt
mélodiques, plutôt épiques, et les
paroles sans prises de tête (« Lethal Force
», « Locked In », « Out For
Blood » ou encore « Full Speed Or No Speed
») ... Ne vous attendez pas non plus à ce qu'ils
traitent de sujets graves comme la crise économique ou le
réchauffement climatique ... On s'en fout : on
enchaîne vite, évitant tout sentiment de lassitude
!
Les riffs mélodiques, les harmonies de guitares, la basse
bien ronde et bien présente, le jeu de batterie simple et
direct, le son vintage aux antipodes des grosses productions
aseptisées actuelles, le chant en mi aigu (on pense
à Rob Halford à ses débuts), et les
compos courtes et « rentre-dedans », tant et si
bien qu'on y croit rapidement en ce voyage temporel.
Alors cela ne révolutionnera pas le genre, c'est certain,
mais on sent que les musiciens s'amusent tout en remplissant leur
tâche avec sérieux. Un bon concert donc, sans
prétention, agréable à
l'écoute et au visuel. Et une mention spéciale,
tout de même, à l'un des guitaristes, Timothy
Brown, qui posera littéralement et avec un malin plaisir,
devant les photographes. Une formation dont on suivra certainement
l'évolution sur le long terme et qui au Divan
présentait (déjà !) son
quatrième album.
Fred Hamelin –
février 2016
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