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THERAPY? au O’SULLIVAN BACKSTAGE BY THE MILL (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
samedi, 20 février 2016
 

THERAPY?
O’SULLIVAN BACKSTAGE BY THE MILL – PARIS (75)
Le 18 janvier 2016

http://www.therapyquestionmark.co.uk/
https://www.facebook.com/Therapyofficial/
http://www.osullivans-pubs.com/bar/osullivans-by-the-mill/

Grands remerciements à Karen de Veryshow / Veryrecords

Therapy? était véritablement attendu au tournant par un public parsemé mais fidèle, au Backstage By The Mill … Malgré leurs vingt-cinq ans d'existence, les Nord-irlandais avaient pourtant pratiquement disparus ces dix dernières années, des ondes premièrement, ceci du essentiellement à de mauvais choix de label (cinq albums introuvables car non distribués en France), et secundo des scènes, tournant à domicile en Grande Bretagne.

Ce trio percutant créé en pleine période grunge, un son à contrecourant, alternatif et proche du metal, mélangeant pop, noise et punk. Ce qui leur assure une ascension fulgurante,  enchaînant stades et festivals (Reading, Download ou Phoenix), et assurent les premières parties de Bases in Toyland, Hole, Jesus Lizard, Helmet et même Metallica.

Quatorze albums plus tard, force est de constater que le groupe tourne toujours, mais dans des salles beaucoup plus confidentielles, n'ayant su, à mon avis, renouveler son public. L'exemple flagrant est l'assistance du O’Sullivan qui approche la quarantaine bien tassée.

Alors, même si Andy Cairns a pris un sacré coup de vieux et s'est un peu (beaucoup) « arrondi », les Therapy? réussissent toujours à assoir tranquillement leur position de vétérans, patrouillant dans les mêmes eaux, sans avoir à modifier leur ligne directrice d'un iota, celle d'un rock'n'roll sans concession mais dont l'interprétation est assez carrée pour qu'elle leur soit identifiable.

Vingt-deux morceaux bruts joués sans réel temps mort, incluant deux reprises qui ponctueront le set, « Isolation » de Joy Division et « Diane » d' Hüsker Dü, et une set list qui fera la part belle aux deux premiers albums grâce auxquels ils reçurent une consécration mondiale, avec pas moins de huit morceaux interprétés (« Troublegum » et « Infernal Love » sortis respectivement en 1994 et 1995).

Les Irlandais passeront bien sûr sur quelques morceaux de leur dernière galette, « Disquiet », sortie en février dernier, et ouvriront clairement les hostilités avec la bombe « Still Hurts », Hit qui dépote grave !

Au côté d'un Cairns au débit rapide et toujours autant incisif, McKeegan, le bassiste, occupera merveilleusement bien l'espace et Cooper, irréprochable aux fûts, portera la digne succession de Fyfe Ewing.

Ce concert est un pied de nez aux qu'en-dira-t-on, une récréation, un moyen de souffler à bon compte, et l'expression d'une plénitude contrôlée, avec un Therapy? loin d'être moribond, et prenant toujours autant son pied, sauvage, terriblement électrique, et riche d'absolues puissance et maîtrise. Clôturant leur set par un « Stories », naturellement réclamé à cors et à cris par les fans, les Irlandais donnent tout ce qu'ils peuvent avec cette générosité qu'on ne pourra jamais leur reprocher, et cette bonne humeur qui, clairement, est un incontournable de l'exercice.

Bref un concert à l'équilibre presque parfait, peut-être le plus approprié pour un éventuel néophyte. Il leur reste encore à reconquérir ce public, mais la jeune génération redécouvrira tôt ou tard, et j'en suis sûr, le meilleur groupe du monde d'Irlande comme se plaisait à l'écrire le NME il y a plus de deux décennies.

Fred Hamelin – février 2016