|
|
|
|
|
Ecrit par Agathe Kipienne |
|
|
mercredi, 17 février 2016
JESUS
VOLT
http://jesusvolt.com/
https://www.facebook.com/JesusVoltOfficial
Retrouvez les photos
d’Agathe Kipienne sur http://www.agathekipienne.com/, http://www.myspace.com/popartfifto et http://www.flickr.com/photos/a-k-photography/
Merci à Julien Boisseau pour cette interview
A quelques jours de la sortie du nouvel album éponyme de
Jesus Volt, leur bassiste s’est posé quelques
instant en face de nous et à répondu à
nos questions sans langue de bois ! L’interview
vérité …
Quel est votre état
d’esprit quelques jours avant la sortie de cet album ?
Impatient ! On a vraiment hâte que ça sorte et de
pouvoir défendre l'album sur scène. Tu sais,
entre le moment où tu sors du studio et le moment
où il atterrit dans les bacs, il s'écoule
toujours plusieurs mois. Quand l'album sort enfin, c'est une sorte
d'aboutissement et de libération.
Qu’attendez-vous
de cet album ?
On en est tous assez fier. Pas seulement le groupe mais aussi Mark
Opitz et Peter Deimel qui trouvent le travail sur cet album encore plus
abouti. On espère qu'il va continuer à nous faire
avancer et grimper les marches petit à petit.
Quel était le
mot d’ordre lors de la création de ce nouvel opus
?
« Feel and melody !! » Je crois que c'est ce que
Mark nous a le plus répété pendant
l'enregistrement. C'était une sorte de leitmotiv durant tout
le studio. Il pensait qu'on n'avait pas encore totalement
trouvé le « son » Jesus Volt lors de nos
précédents enregistrements. Il y a eu un gros
travail sur la prod et une émulation
bénéfique entre Mark et Peter.
Vous avez
enregistré l’album au BLACK BOX Studio comme le
précédent. On sent votre attachement à
ce lieu, pouvez-vous nous en parler ? Combien de temps y êtes
vous restés ?
Nous y sommes restés un mois, et j'y passerais bien
l'année (Rires) On le recommande à tout le monde.
C'est un studio magique, rempli de matos vintage. Mark, qui en a vu
d'autres, l'a mis dans son top cinq mondial dans son livre qui est paru
il y a deux ans en Australie. Tout est fait pour que tu t'y sentes
bien. Le fait de dormir sur place crée aussi
l'atmosphère idéale pour travailler tous
ensemble. Et puis il y a Peter, le meilleur ingé son avec
lequel on a eu la chance de travailler. Avec sa femme Sylvie et l'autre
ingé son, David, ils forment une équipe au top.
On essaie d'y retourner régulièrement
même avec nos autres projets. J'ai enregistré l'EP
de Lux là-bas et j'y retourne cette année pour
l'album. Olivier a aussi enregistré l'album de Teleferik
à Black Box l'année dernière avec
Peter.
Pouvez-vous nous
expliquer comment vous avez écrit et
composé cet album ? Comment avez-vous travaillé ?
Nous sommes allés plusieurs fois en studio faire des
maquettes durant les deux ans qui ont suivi la sortie de «
Vaya Con Dildo ». Mark nous a renvoyé quelques
remarques. On a ensuite énormément
retravaillé l'ensemble pendant le studio. Mark nous a
poussé à aller à l'essentiel,
éviter le superflu dans les structures, les grooves, les
textes aussi. Qu'on essaie de mettre en avant la quintessence de notre
musique. C'était encore plus intense que la
dernière fois. Beaucoup de choses ont
été arrangées,
restructurées, réécrites pendant le
studio. Le fait d'avoir un mois devant nous et de ne pas être
dans l'urgence en permanence a permis d'aller plus en profondeur sur
tous les morceaux.
Comment
décririez-vous l’album « Jesus Volt
» ?
C'est un album rock et direct, peut-être plus
varié que le précédent, plus
"chansons" dans les formats des morceaux. D'où cet album
assez dépouillé et ramassé, qui
évite certains écueils des
précédents, où l'on pouvait parfois
s'écouter jouer.
Pouvez-vous nous parler de
votre nouvelle collaboration avec Mark OPITZ et Peter DEIMEL ?
C'était très bénéfique pour
nous de pouvoir retravailler avec la même équipe.
Tout le monde avait déjà ses marques en
arrivant. Le fait d'avoir brisé la glace pendant
« Vaya », qu'on se connaisse tous, a permis
à Mark de nous pousser encore plus dans nos derniers
retranchements sans craindre de problèmes d'égos.
Ça a été très
intéressant et je ne te cache pas que je me suis
régalé à retravailler les lignes de
basse, les grooves, à chercher comment nos compos
sonneraient le mieux, à les gratter jusqu'à l'os.
Il a fallu parfois réécrire des parties, des
textes le matin même, mais ça a
été très instructif pour nous quatre.
Mark avait une totale confiance dans le travail de Peter et il a pu se
concentrer sur son seul rôle de producteur. On est
prêt pour la trilogie (Rires)
Y-a-t-il des
invités sur l’album et sur quels morceaux
allons-nous les retrouver ?
Mike Lattrell joue du clavier sur tous les titres. C'est un pianiste
new-yorkais qui a accompagné longtemps Popa Chubby et toute
la vague blues venue de la grosse pomme à la fin des
années 90. Il tourne actuellement avec Neal Black et c'est
au cours de concerts communs qu'on s'est rencontré. Le
courant est tout de suite passé et je t'avoue qu'on aimerait
bien faire quelques dates avec lui. Ce mec est un tueur (Rires)
Je te parlais tout à l'heure de l'émulation entre
Mark et Peter et l'utilisation du clavier en est le parfait exemple. On
voulait quelques morceaux avec du piano et du B3 mais au final, Mark et
Peter ont exploité Mike sur tous les titres (Rires) Il a
joué sur un vieux clavinet Hohner branché dans un
Fender à lampes. Ça donne ce son moite et
très 70's sur l'album.
Pourquoi le choix
d’un album éponyme ?
« Vaya » était la preuve que Jesus Volt
existait toujours malgré les tempêtes et pouvait
ressortir des disques, chose qui n'était pas
arrivée depuis 2006. Le choix d'un album éponyme
s'est imposé au fur et à mesure que le travail
avançait. Cet album est une sorte de nouveau
départ pour le groupe. C'est la première fois
dans son histoire qu'on enregistre avec la même
équipe. C'est la première fois aussi qu'on se
rapproche le plus de ce que représente pour nous ce que doit
être Jesus Volt. Le nom de l'album est alors apparu comme une
évidence.
Pour chacun
d’entre vous, quel est votre morceau
préféré sur l’album ?
Les choix varient selon les membres du groupe et les moments (Rires)
Mais « Bullseye », « I'm a jerk
», « Burn with me », « The
chant » ou « Sons of Rome » reviennent
souvent.
Le premier concert a eu
lieu le 29 janvier 2016 au Portobello Rock Club à Caen,
comment avez-vous préparé ce concert ? Quel a
été l’accueil des nouveaux morceaux ?
On était heureux de pouvoir enfin présenter
l'album en public. On avait déjà joué
quelques titres cet été comme au festival de
Segoufielle mais cette fois-ci on s'est jeté à
l'eau et on a envoyé l'intégralité de
l'album. Et l'accueil a été très bon.
En ce moment, on peaufine la setlist pour la tournée
à venir. Mais ce premier périple normand nous a
mis sur de bons rails (Rires)
La sortie de l’album
dans les bacs est prévue le 26 février 2016, un
concert de sortie est programmé le 17 mars 2016 au Trabendo
à Paris ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
C'est une salle qu'on apprécie tous beaucoup. L'une des plus
rock de Paris avec un des meilleurs sons. C'est un vrai bonheur de
pouvoir s'y produire pour fêter la sortie de l'album. C'est
la preuve aussi que le groupe continue de progresser et
d'élargir un peu plus son audience. Et puis par les temps
qui courent, c'est important de continuer à jouer en live et
d'envoyer du son à la face du monde... C'est le groupe White
Miles qui ouvrira le concert. Nous sommes ravis de les accueillir,
surtout après ce qu'ils ont vécu le 13 novembre.
Ce duo fait très mal sur scène et l'affiche
s'annonce d'autant plus excitante. Venez nombreux !!
Nouvel album, mais
également nouveau label et nouvel attaché de
presse, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Le label précédent, et on ne le remerciera jamais
assez, nous a permis de revenir enfin en studio et de nous donner les
moyens de travailler avec Mark Opitz et Peter Deimel. Mais il
était arrivé au maximum de ce qu'il pouvait nous
apporter et cette nouvelle équipe autour de Note a Bene,
"notre label", et Replica, "nos attachés de presse", va nous
permettre, j'espère, de continuer à progresser et
de conquérir de nouveaux territoires. En tout cas, tous les
signaux sont au vert (Rires)
Y-a-t-il des dates
prévues ? Une tournée ?
Oui, on repart dès le 26 février, jour de la
sortie de l'album, au Havre au Magic Mirrors. En plus du Trabendo, on a
par la suite de nombreuses dates en France, comme le festival de
Cognac, et on repassera aussi par l'Allemagne en avril.
Toutes les dates ne sont pas encore annoncées mais vous
pouvez les retrouver sur notre site jesusvolt.com ou sur les
réseaux sociaux.
Le groupe aborde et
mélange plusieurs styles d'où vous viennent
toutes ces influences ? Sont-elles toutes présentes depuis
le début de l’histoire du groupe ?
Je pense que nos influences vont du blues de John Lee Hooker
jusqu'à Motörhead, en passant par la funk, la soul,
le hard rock, le metal ... Bref c'est sans fin. On a toujours tout
mélangé. La seule chose qui reste en permanence
en filigrane c'est le blues, même si avec le temps, on est
passé d'un blues un peu monolithique, un peu groove et
parfois électro, à un style plus classic rock
moderne, un peu plus chansons. C'est une évolution
naturelle, due aussi à nos influences à Olivier
et à moi, différentes de la section rythmique des
premiers albums. Le côté Hard Rock, rock 70', de
Lord Tracy et de Jacques ne pouvait pas autant s'exprimer
qu'aujourd'hui.
Quel serait à
ce jour votre meilleur souvenir en tant que musicien ?
Pour ma part, mon premier concert en mars 1996,
déjà avec monsieur Sylvain Laforge de Lux. J'ai
tout de suite su que je ne voulais faire que ça. Tous les
autres bons souvenirs qui ont suivi découlent de ces
premières sensations scéniques. Et puis c'est ce
jour là que j'ai rencontré ma femme pour la
première fois, donc c'était un signe (Rires) Avec
Jesus Volt, je dirais le concert au Zénith de Rouen avec ZZ
Top.
Propos recueillis par
Agathe Kipienne
|
|
|
|