|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
lundi, 25 janvier 2016
Skimmed
(Hill & Lake
Productions – 2015)
Durée
42’29 – 10 Titres
http://www.collinehill.com/
Il a coulé de l’eau sous les ponts depuis le
premier album de Colline Hill paru en 2012 et si « Wishes
», réalisé par Stuart Bruce que
l’on avait précédemment
croisé aux côtés de Kate Bush, Susheela
Raman et autres Clarika, lui a offert
l’opportunité de donner une centaine de concerts
en compagnie de Crosby Stills & Nash, America ou The Levellers,
c’est fermement décidée à
aller encore plus loin que la folk songwriter revient cette fois avec
« Skimmed », un deuxième album encore
plus abouti. Ses origines bretonnes, Colline Hill les affiche
fièrement et si la vie l’a poussée un
temps du côté de l’Irlande avant de lui
faire prendre ses marques en Belgique, l’artiste
n’en renonce pas pour autant à faire usage de ses
racines celtes au travers de couleurs qu’elle donne
à une musique pleine de finesse et de richesse, des chansons
qui empruntent à des influences qui vont de Johnny Cash et
de Neil Young à Angus & Julia Stone. Une voix
d’une délicatesse infinie, des mélodies
intelligemment partagées avec le multi-instrumentiste
Stéphane Grégoire qui a
réalisé l’effort et des chansons qui
laissent entrevoir des images, des paysages mais aussi à
l’occasion des gens, il n’en faut pas plus pour que
l’on soit instantanément retourné par
la dizaine de titres qui se serrent bien chaleureusement dans
« Skimmed ». Les trompettes de Martin Saccardy
viennent de temps à autres apporter encore un peu plus de
majesté à des morceaux qui n’en
manquaient déjà pas et d’un «
But In My Days » à un irrésistible
« Random Skies (I’m Affraid Of Dying) »,
on en passe par des moments de pur génie comme «
To Die Like A King », « Old Friend » ou
encore « The Greatest ». De la poésie
d’une richesse inouïe à chaque rime, un
enregistrement à l’ancienne qui ne cherche pas la
perfection mais qui s’efforce au contraire de jouer avec
chaque souffle, chaque craquement, c’est un album qui
mélange la force et la sensualité que nous
présente aujourd’hui Colline Hill, un album qui
aurait dû voir le jour à la mi-novembre mais qui,
compte tenu des évènements, a
préféré se donner un peu de temps pour
être encore mieux accueilli en étant
célébré par un concert de lancement
à La Boule Noire le 19 janvier
!
|
