Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 24 janvier 2016
Restons
couchés Vol.1
(La Mâne
– 2015)
Durée
17’46 – 6 Titres
Restons
couchés Vol.2
(La Mâne
– 2015)
Durée
22’14 – 7 Titres
http://www.lucas-rocher.com
Il ne fait pas grand-chose comme les autres, c’est bien
connu, et c’est en revenant en 2015 avec 2 EPs là
où la plupart des groupes auraient carrément fait
un album que Lucas Rocher a marqué à deux
reprises le millésime, une première fois au
printemps avec « Restons couchés Vol.1 »
et une seconde fois à l’automne avec «
Restons couchés Vol.2 ». La seconde
particularité du chanteur et guitariste, c’est
d’évoluer en trio … mais à
cinq ! Axel Dachet au violon, Damien Tartamella à
l’harmonica, Gilles Sonnois à la basse et Xavier
Hamon aux percussions le rejoignent donc en studio et c’est
en déclinant à sa manière une chanson
française pleine d’anecdotes, d’humour
et de second degré que Lucas Rocher nous emmène
à la découverte d’un monde dans lequel
les personnages sont plus inattendus les uns que les autres et
où l’on croise aussi bien un marabout
qu’un expert-comptable ou encore quelques hommes politiques
et autres célébrités d’hier
mais aussi d’aujourd’hui. Une guitare qui apporte
des cachets folks, un violon qui nous fait glisser tantôt
vers le tzigane voire même parfois vers le cajun, des
mélodies finaudes et des textes ciselés avec un
poil d’insolence, un zeste toujours très
mesuré d’obscénité et un
grand trait d’humour souvent noir, pour vivre heureux
« Restons couchés »,
d’accord mais en bonne compagnie alors, celle de titres comme
« Traque », « Patraque »,
« Hallelujah », « On s’en
branle », « J’me lâche
» et autres « Plus con que fou »
… L’un souffle le chaud, l’autre le
froid, c’est normal me direz-vous avec un artiste comme Lucas
Rocher, mais plus on se plonge dans le diptyque que nous propose une
fois encore le Parisien et plus on se dit qu’avec des
troubadours de cet acabit, moitié songwriter et
moitié troubadour, la chanson française a
franchement de belles heures devant elle ! La question ne se pose
même pas, prenez directement les deux et laissez-vous
séduire par une musique qui part du désert pour
s’en aller rejoindre les glaciers en une quarantaine de
minutes en tout …
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