Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 19 janvier 2016
L’être
à la nuit
(Autoproduction
– 2016)
Durée
46’58 – 11 Titres
http://www.grisecornac.com
Grise Cornac, c’est le prolongement de la
complicité qui unissait déjà la
chanteuse Aurélie Breton et le multi-instrumentiste Quentin
Chevrier au sein de Swing Sofa, un projet parallèle que
Grise et Cornac imaginaient déjà comme la
traduction en musique d’un univers onirique et intimiste qui
leur tenait à cœur … Porté
sur les fonts baptismaux avec un premier EP paru en 2014, le tandem a
remis son métier sur l’ouvrage pour
créer ce premier album qui arrive dans les bacs
début 2016 et sur lequel on remarque la participation de
Coline Linder au violon, à l’alto et à
la scie musicale, de Tony Baker au piano mais aussi de Denis
Péan et Nadia Nid El Mourid de Lo’Jo et enfin
d’Elisabeth Hérault. Onze titres empreints de
poésie, de délicatesse et de pudeur, «
L’être à la nuit » est autant
un recueil de tableaux qu’un album de chansons, un de ces
ouvrages qui laissent entrevoir des paysages qui se teintent de
mélancolie, d’inconnu et de méandres
qui unissent les mots aux notes sans que l’on rende vraiment
compte. Tracées avec un soin tout particulier, les lignes
qui dessinent l’album sont souvent
épurées, parfois plus complexes, entre la droite
et la courbe, mais c’est en créant une sorte de
parabole et en formant un tout à la fois unique et
homogène que « La jetée »,
« Le peuple du vent », « Ces
animaux-là », « Petit petit »
ou encore « L’heure bleue » en arrivent
à bousculer les règles établies et
à devenir par la même occasion incontournables.
Mélange d’ombres et de lumières, de
soupirs et de silences, de chants et se paroles
déclamées, « L’être
à la nuit » n’est pas une
œuvre comme les autres, c’est certain, et
c’est avant tout pour ça que Grise Cornac force le
respect. On aimera ou pas, mais une chose est certaine, on ne restera
pas insensible à cet album !
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