Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 18 janvier 2016
Poésie rock
(Autoproduction
– 2015)
Durée
42’34 – 11 Titres
https://www.facebook.com/ludovic.magoarou
Transfuge de La Folie Ordinaire, groupe avec lequel il a commis trois
albums entre 1999 et 2006, foulé la scène du
Printemps de Bourges en 2003 et des Francos en 2004 et
partagé les planches avec Les Rita Mitsouko, Miossec ou
encore Eiffel, Ludovic Magoarou vole aujourd’hui de ses
propres ailes et sous son propre nom avec pour complice son ami Gil
Lasserre qui a réalisé cet ouvrage de «
Poésie Rock » … Originaire du Havre
où il évolue dans le domaine maritime le jour,
l’artiste enfile ses habits de musicien à la nuit
tombée et s’attache à créer
des chansons dans lesquelles il met beaucoup de lui et un peu des
autres, reprenant à l’occasion et pour la fine
bouche Léo Ferré dans le texte … Un
côté Bashung et un autre Thiéfaine, un
trait de Gainsbourg et un autre de Capdevielle, un doigt de chanson
dans une grosse dose de rock et quelques guests qui apportent leurs
voix pour habiller la sienne, quand Docteur Ludo se transforme en
Mister Magoarou, c’est toute la langue française
qui se met à danser sur des rythmes qui en appellent
tantôt à la transe, tantôt à
des méditations plus posées … Bien
décidé à faire « Cavalier
seul », le Normand n’y va pas par les chemins de
traverse et nous interpelle « Une rose au bout des dents
» pour directement provoquer le « Court-circuit
» qui mettra tout le monde d’accord ! La suite
coule de source, entre guitares et claviers, et nous dévoile
encore quelques belles pièces qui dessinent une «
Longue Route » ou l’on croise «
Déborah » et où l’on passe de
« L’échappée belle
» à « L’amour debout
», autant de textes lucides proposés entre
murmures et spoken words. La chorale des enfants de Cauville-Sur-Mer
s’invite et « Regarde les étoiles
» avec nous avant que l’on ne referme un album non
seulement bien pensé, mais aussi bien
réalisé … Une de ces rondelles qui
laisse derrière elle comme un petit gout de reviens-y
!
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