Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 16 janvier 2016
L’putain
d’album
(Les Derniers Sauvages
Prod. – 2015)
Durée
27’35 – 11 Titres
http://www.lesvilainsclowns.fr
Quinze années d’existence, quatre centaines de
concerts, six albums studio et un live … Est-il besoin
d’en dire plus sur cette formation du Maine-et-Loire qui
conjugue avec une réelle inspiration les relents des Ramones
et ceux de Motörhead en mettant par-dessus tout pas mal
d’humour, de second degré et
d’engagement ? Un peu moins de deux ans après leur
dernier effort en date, Les Vilains Clowns nous refont le coup de la
rondelle qui met le doigt dans la tienne et nous décochent
cette fois sans prévenir « L’putain
d’album », celui qui va tout renverser sur son
passage et mettre le feu aux salles obscures, filer la trique
à Gros Loulou et remettre Pocho (guitare et chant), Velkro
(basse), Bozo (guitare) et Pl1po (batterie) sur les routes de
l’hexagone pour venir présenter à des
fans qui n’en démordent pas leurs nouveaux hymnes,
des déferlantes de riffs tendus à bloc, de
phrases appelées à devenir cultes et de refrains
mémorables, la composante naturelle de bombes atomiques
comme « A la gloire des prolos », « Du
goudron et une plume », « Pour le
rock’n’roll », « Le pack de Kro
» ou encore « Trop près d’la
barrique ». Lancés à fond les ballons
sur les rails de leurs légendaires délires, les
quatre affreux jojos ne ménagent ni leurs montures, ni leurs
effets de style et nous posent en prime quelques belles banderilles
supplémentaires dans le genre de «
L’putain d’Tee-Shirt », « Comme
disait Céline Dion », « Hugavenue.com
» ou encore « Natalie Teeger », des
titres que l’on aimera forcément pour une simple
et bonne raison, « (Parce qu’on est) tous des cons
! ». Onze titres, autant de tranches de vie qui racontent
avec beaucoup d’ingéniosité et de
détachement le quotidien du punk, du rocker ou
même de l’individu lambda qui se reconnaitra
peut-être à un moment ou à un autre
dans ces chroniques proposées sans prétention
aucune, mais avec un putain d’talent et une putain
d’énergie ! Celui qui a dit que le rock
français était mort n’a plus
qu’à payer sa tournée
générale après avoir
écouté ça … Les Vilains
Clowns, c’est pas pour rire !
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