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Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 12 janvier 2016
 

Human incognito
(Naïve – 2015)  
Durée 35’35 – 11 Titres

http://www.arno.be  

Après trente-deux albums studio à sa discographie dont onze parus sous son propre nom, Arno qui ne semble pas lassé de créer et de jouer de la musique revient fièrement sur le devant de la scène avec son nouvel opus, « Human Incognito », un ouvrage produit comme son prédécesseur par John Parish sur lequel le chanteur belge a comme toujours fait de son mieux pour éviter de se répéter, pas évident après avoir déjà proposé tant de choses … A 66 ans bien tassés, ce transfuge de Tjens Couter, TC Matic, The Subrovnics, Charles et les Lulus ou encore The White Trash European Blues Connection ne renie rien et ne renonce à rien, et surtout pas au rock, l’enfant turbulent d’un blues pour lequel Arno montre toujours de belles aptitudes. Enregistré en une semaine à Bruxelles, ce nouvel effort a cette fois fait le pari d’être le plus naturel possible en mettant l’accent avant toute autre chose sur une association voix et guitare simplement supportée par une rythmique basse / batterie. Des blues tirés à quatre épingle comme « I’m Just An Old Motherfucker » ou « Dance Like A Goose », des ballades tirées par les cheveux comme « Oublie qui je suis », des titres délibérément rock avec « Never Trouble Trouble » et même l’exception qui confirme la règle avec l’electro en diable « Please Exist », Arno ne néglige rien sur « Human Incognito », ni l’Anglais ni le Français, ni le romantisme ni le second degré et surtout pas les délires comme cette « Chanson absurde » dans laquelle il voit entre autres une vache danser le tango … Bien pensé, bien interprété, bien enregistré et surtout très inattendu, le contenu de cette nouvelle tartine de rock belge nous sort ne serait-ce qu’un moment de la monotonie froide et rigide d’une musique qui a tendance à devenir méthodique, respectueuse de la règle écrite pour essayer de faire un tube, autant de bonnes raisons d’essayer à son tour de devenir un « Human Incognito » histoire de se rappeler que la devise d’Arno ressemble à quelque chose comme « Je veux vivre » et que cela ne l’empêche en rien de lever son verre à la « Santé » de tous les cocus ! Avec sa voix fragile, peut-être plus que jamais, et son air de ne pas y toucher, le Belge nous pose dans les bacs à partir du 15 janvier un des albums qui marqueront à coup sûr l’année 2016.