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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 29 décembre 2015
La parenthèse
(Autoproduction
– 2015)
Durée
70’30 – 16 Titres
https://lchoubrac.wix.com/auteur-compositeur
Incontournable de la scène normande, Laurent Choubrac traine
ses guitares sur les planches de toute la région mais aussi
d’ailleurs depuis trois décennies et
s’est autant fait remarquer dans le jazz avec Isotope que
dans le folk rock avec Westbound ou encore dans le blues avec Caps And
Hats, trois formations qui ont connu et connaissent encore un
succès qui dépasse de loin la simple estime !
Boulimique de musique, avide de textes, l’homme au chapeau et
aux bottes s’offre une « Parenthèse
» entre deux albums de Westbound et en profite pour faire
quelque chose de nouveau dans son parcours musical puisque
c’est un recueil de chansons qu’il nous propose,
pas de la simple chanson française banale bien entendu, mais
de la chanson blues, de la chanson folk, de la chanson rock
… et avec des textes ciselés à
l’or fin en prime. Album d’auteur diront les uns,
de compositeur affirmeront les autres, Laurent Choubrac n’en
a de toute façon pas grand-chose à faire puisque
de la création à
l’interprétation, il a tout fait
lui-même, s’autorisant juste quelques
chœurs de temps à autres et la présence
de JC Pagnucco des Witch Doctors qui lui a prodigué quelques
conseils avisés en toute amitié.
Autobiographique, « La Parenthèse »
s’offre un grand tour dans les influences majeures de
l’artiste, de JJ Cale à Mark Knopfler en passant
par Jackson Browne et Ry Cooder, et nous dévoile des
trésors écrits dans la langue de Montand, des
textes dans lesquels il est question de musique, de passion,
d’amour, d’abandon, de solitude et de tout ce qui a
pu toucher le guitariste à un moment ou à un
autre. On en passe ainsi par des hommages, « En
écoutant JJ », par de véritables
tranches de vie en tous genres, « J’ai franchi la
ligne », « Toi », «
Série Noire » ou « A
l’intérieur », et par les anecdotes
croquignolettes du quotidien des troubadours, «
Répétition », « Dans mon
carnet à spirales ». On flirte avec le rock autant
qu’avec les ballades, on se régale des blues avec
la même délectation qu’on le fait pour
les morceaux plus folk … « Deux aquarelles
» pour bien montrer que les belles chansons ne sont pas le
domaine réservé des Cabrel, Le Forestier et
autres Duteil, des guitares tirées à quatre
épingles, un peu de lap steel ou même de pedal
steel et enfin des morceaux comme « Signes peints »
ou « Avis de tempête » qui touchent dans
le mille à chaque fois, plus on accompagne Laurent Choubrac
dans cette « Parenthèse » essentielle,
plus on espère qu’elle ne se refermera pas de
sitôt. Quand on sait faire rimer mélodie et
mélancolie et que l’on réussit
à conjuguer amour avec humour, plus rien ne peut
s’opposer à ce qu’un simple album
devienne une grande œuvre … En voilà
une !
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