Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 10 décembre 2015
Population unknown
(Frank Roszak Promotions
– 2015)
Durée
45’29 – 9 Titres
http://www.mississippibigfoot.com
Le groupe s’est formé en mai 2015 après
une prestation sur la scène du fameux Ground Zero
à Clarksdale et n’a dès lors plus
jamais cessé de se produire dans différents
endroits pour finalement proposer son premier album au public cinq mois
seulement après sa création …
Mississippi Bigfoot avait, il faut bien le reconnaitre, tous les
arguments pour séduire avant même de donner son
premier concert puisque l’on y trouve quelques pointures de
la scène blues et rock, à commencer par sa
chanteuse Christina Vierra et ses deux guitaristes, Johnny Holiday et
Ashley Bishop, sans oublier une section rythmique solide avec Gary Dale
à la basse et Doug McMinn à la batterie et aux
harmonicas. Très vite installé dans les fameux
Studios Ardent à Memphis, ceux-là même
qui ont vu défiler ZZ Top, The Fabulous Thunderbirds ou
encore Led Zeppelin, le groupe s’est lancé sans la
moindre retenue dans l’enregistrement d’un premier
album au titre intrigant, « Population Unknown »,
et au contenu très varié puisque Mississippi
Bigfoot y mélange une pointe de soul et une grosse dose de
blues rock avec en prime des relents autant venus du Texas que du
Delta, c’est dire si le résultat se veut
à la fois varié et intense. Une voix puissante
qui n’est pas sans faire penser à Janis Joplin,
une paire de guitares qui défouraille de fort belle
manière et huit pièces originales bien
pensées mais aussi une reprise du « The Hunter
» de Booker T. & The MG’s, il ne manque
rien, mais alors vraiment rien, à un album qui passe du
blues au rock et du punk-blues à la soul sans crier gare et
qui nous réserve à chaque chanson une nouvelle
surprise, avec des mentions spéciales pour des titres comme
« Burn That Woman Down », « Wag The Dog
», « Who’s Gonna Run This Town
», « Clarksdale » ou encore «
Tree Knockin » qui ne laisseront personne insensible. Un pur
concentré de bonheur qui nous fait passer de Beale Street
à Chicago mais aussi de New Orleans à Nashville
en trois quarts d’heure chargés de feeling et
d’inspiration, preuve s’il en fallait encore que le
blues ou plutôt les blues sont encore vivants et en pleine
forme !
|