Ecrit par Fred Delforge |
|
|
vendredi, 27 novembre 2015
Aqua Toffana
(#14 Records –
Musicast – 2015)
Durée
36’12 – 11 Titres
https://www.facebook.com/anastasiamusicofficiel
Bien décidée à mettre en valeur ses
textes soigneusement élaborés avec des musiques
éprises de simplicité, Anastasia a commis en 2013
un premier album, « Beau parleur », qui lui a
très vite permis de trouver sa véritable
envergure … Elle qui auparavant se produisait en
première partie d’artistes comme
Tété, Batlik ou encore Oldelaf se retrouvera
bientôt aux Francos en première partie de -M- et
de Rover puis carrément sur la même
scène que Jane Birkin et Brigitte Fontaine, certains ont
attrapé la grosse tête pour moins que
ça mais Anastasia n’en a que faire de la gloire et
c’est en suivant sa recette qu’elle persiste et
qu’elle signe, accompagnée de James à
la contrebasse et d’Anthony à la batterie, pour un
second album dans lequel elle teinte sa chanson d’une touche
de blues et de groove, mais pas seulement … Quelques
collaborations avec Batlik, Alexis HK, Lautrec ou encore Faudile de
France et voilà « Aqua Toffana » qui
nous séduit avec des chansons qui ne se posent pas de
questions superflues et qui en appellent autant à des
relents hip hop bien digérés
qu’à des relents venus de la soul pour mieux
redistribuer les cartes de fort belle manière, la chanteuse
et guitariste se réservant au passage quelques as
qu’elle n’aura bientôt plus
qu’à mettre sur la table pour être
certaine de remporter la partie à chaque fois. Une culture
forte, une vivacité de ton et d’esprit
rafraichissante, une voix qui mélange très
intelligemment la gouaille et le luxe et enfin un son qui ne sent pas
le frelaté et qui se concentre sur l’essentiel,
Anastasia nous fait vibrer au gré de ses belles chansons qui
parlent d’« Ego », de « Fracas
», d’« Amazones », de
« La distance », des chansons comme « La
chasse à l’homme » ou encore «
On s’évapore » auxquelles on ne
résiste pas bien longtemps tant elles parlent à
l’auditeur les yeux dans les yeux. Quelque part entre Olivia
Ruiz et Zaz quand la voix s’éraille, entre Liz
Cherhal et La Grande Sophie, Anastasia ne se cherche pas un genre, il y
a bien longtemps qu’elle l’a trouvé et
c’est bien ce qui lui donne encore plus de charme. Dans tous
les bons bacs dès le 4 décembre
!
|