Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 22 novembre 2015
Tori
(L’Intemporel
– L’Autre Distribution – 2015)
Durée
53’29 – 10 Titres
http://www.nicolasparent.com
Guitariste et compositeur, Nicolas Parent a
évolué dans tous les styles de musique ou
presque, du folk jusqu’au metal en passant naturellement par
la pop mais aussi le jazz, un style qui lui a permis de se faire
remarquer dans divers tremplins et de participer à nombre de
festivals … Unanimement salué avec «
Moments », son premier album, l’artiste nous
revient en trio avec à ses côtés
Kentaro Suzuki à la contrebasse et Guillaume Arbonville aux
percussions, deux musiciens aussi ouverts que lui qui
l’accompagnent très intelligemment pour aider cet
oiseau, « Tori » en Japonais, à nous
emmener dans une sorte de voyage où la
légèreté et la liberté sont
les deux règles principales. Bien
décidé à mettre l’accent sur
une musique à la fois fine, sensuelle et rythmée,
le trio laisse libre cours à son inspiration et nous
dévoile un ouvrage tout en nuances, un album où
les différentes facettes de chacun ressortent pleinement et
où l’on passe très intelligemment des
structures orientales ou même asiatiques aux accents plus
ouvertement inspirés du jazz, quand bien même le
style n’est pas le plus utilisé dans cet effort
qui relève plus de l’improvisation que de toute
autre chose. La guitare se fait tantôt classique,
tantôt électrique, mais trouve toujours la
dimension la plus appropriée pour venir épouser
une rythmique pleine de profondeur où la contrebasse donne
le ton tandis que les percussions saupoudrent l’ensemble de
quelques nuées de poussières
d’étoile capables de propulser le tout
très haut dans un ciel qui, du coup, n’en est que
plus bleu et plus lumineux. De cet oiseau des plus majestueux, on
retiendra la grâce d’un «
Cinquième sens », d’une «
Valse pour Victoria » ou encore d’une
« Copenhagen » mais aussi la présence du
violoncelle de Karsten Hochapfel sur « Train To Isalo
», autant de titres que Nicolas Parent a
complété par quelques « Solos
» spontanés enregistrés à la
fin des différentes sessions qui ont conduit à
l’élaboration de cet album … Si la blue
note existe vraiment, elle doit ressembler à quelque chose
du genre de ce que l’on peut trouver sur « Tori
» !
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