Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 21 novembre 2015
Gristle to gold
(Reaction Records
– Frank Roszak Promotions – 2015)
Durée
45’48 – 12 Titres
http://www.randymcallister.com
Natif du Texas, Randy McAllister a un temps joué de la
batterie comme son père le faisait
déjà avant lui mais c’est à
l’approche de son vingtième anniversaire, alors
qu’il était stationné dans le
Massachusetts avec l’US Air Force, que l’artiste a
vraiment eu le déclic du blues, lorsqu’il a
découvert l’harmonica et qu’il a compris
que c’était pour cet instrument et pour le chant
qu’il était fait ! Brillant songwriter et
interprète plein de talent, McAllister a dès lors
commencé à enregistrer ses propres albums,
sortant le premier d’entre eux en 1997 pour en arriver
à une douzaine aujourd’hui, et c’est
tout naturellement qu’il s’est produit un peu
partout où le public le demandait,
n’hésitant jamais à sauter dans un van
et à faire la route pour se rendre où le blues
l’appelait. Accompagné sur ce nouvel effort par
The Scrappiest Band In The Motherland, c’est à
dire Rob Dewan aux guitares, Matt Higgins à la basse, Maya
Van Nuys au violon et Carson Wagner aux claviers mais aussi
différents batteurs, choristes et cuivres, Randy McAllister
nous délivre des trésors de de blues, de groove,
de soul et de rhythm’n’blues et
n’hésite jamais à brouiller les pistes
pour nous emmener d’un style typiquement texan à
un autre plus proche de celui de Memphis, de Chicago ou encore de Los
Angeles. En douze pièces originales,
l’harmoniciste nous entraine sans retenue et le pied au
plancher sur une route du blues qui respecte les racines mais qui sait
aussi à l’occasion les adapter à sa
propre manière et c’est en traversant les cheveux
au vent des morceaux de pur génie comme « The Kid
With The Really Old Soul », « Crappy
Food, No Sleep, A Van And A Bunch Of Songs », « You
Lit The Dynamite », « Glass Half Full »
ou encore « Ninja Bout Cha » que
l’auditeur se régale sans avoir à
beaucoup se forcer d’une musique pleine de saveur, de fougue
et de relief. La voix assurée et l’harmonica
inspiré, McAllister a trouvé sa propre place sur
la scène américaine et c’est sans se
poser de question qu’il l’occupe pleinement, pour
le plus grand plaisir d’un public qui a besoin de ce genre
d’artistes au caractère et au style bien
trempés. L’essayer, c’est à
coup sûr l’adopter !
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