Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 19 novembre 2015
Dare I believe
(Autoproduction
– 2015)
Durée
41’00 – 12 Titres
http://www.laurahollandband.co.uk
C’est dans la plus pure tradition de
l’âge d’or des enregistrements de chez
Chess et Stax que Laura Holland a imaginé son propre groupe
en 2009 et c’est naturellement dans un style directement
rapporté des années 50 et 60 que The Laura
Holland Band évolue, sa musique installée au
croisement de la soul et du rhythm’n’blues tirant
qui plus est profit d’enregistrements
réalisés comme c’était le
cas à l’époque dans les conditions du
live. Vintage jusque dans les instruments et dans les effets,
« Dare I Believe » fait suite à un
premier opus publié en 2013 et c’est en mettant
toute leur force et toute leur inspiration dans la balance que la
chanteuse accompagnée de Nick Sharples aux guitares, Tris
Llewellyn aux claviers, Jules Kleiser à la basse, Stuart
Brown à la batterie, Gerry Atkins à la trompette
et enfin Phil Knights et Chris Whiter aux saxophones se mettent
à nu dans une collection de pièces originales que
l’on prendrait facilement pour des classiques tant elles sont
abouties, des titres comme « Think Of You »,
« It Ain’t Worth Falling Out Over »,
« Forgive Me », « The One And Only Jimmy
Reed » ou « The Heartbreak Song » qui
n’en finissent plus de donner le frisson et de
délivrer leur lot nourri de bonnes ondes. Quelques
invités aux chœurs et la présence
à l’harmonica de John O’Leary, membre
fondateur de Savoy Brown, finissent de tirer l’ensemble vers
le haut et c’est quelque part entre Tina Turner, Carla
Thomas, Jean Knight et Aretha Franklin que Laura Holland installe sa
voix à la fois chaude, luxueuse et pleine de relief, une
voix qu’elle sait mettre parfaitement en valeur sur un album
à la musicalité particulièrement
recherchée qui a été en prime
enregistré aux Smokehouse Studios de Londres et produit par
Paul Madden, connu pour son travail avec Jack Bruce, Peter Green ou
encore John Mayall. Du beau monde donc, mais aussi de belles
idées et une inspiration digne des meilleurs, il ne manque
rien, mais alors vraiment rien, à cet album qui se veut le
trait d’union le plus naturel entre deux époques
finalement pas si éloignées que ça !
Fermez les yeux et laissez la magie opérer, on se croirait
revenu soixante ans en arrière du côté
de Soulsville USA
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