THE KNICKERBOCKER ALL-STARS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 18 novembre 2015
Go back home to the blues
(JP Cadillac Records
– Frank Roszak Promotions – 2015)
Durée
46’24 – 13 Titres
http://www.jpcadillacrecords.com
Le succès du premier album des Knickerbocker All-Stars avait
été tel qu’il semblait dès
lors inconcevable de ne pas continuer sur cette lancée et
c’est en s’appuyant encore et toujours sur des
piliers de la scène étasunienne que la suite du
projet prend aujourd’hui son envol avec dans le line up des
membres historiques de Roomful Of Blues et du Duke Robillard Band mais
aussi nombre de pointures qui, toutes réunies, ont obtenu
plusieurs dizaines de nominations aux Blues Music Awards et autres
Grammy Awards. Monster Mike Welch aux guitares, Brad Hallen
à la basse, Al Copley au piano et Mark Teixeira à
la batterie mais aussi Sugar Ray Norcia, Brian Templeton, Willie J Laws
et Al Basile aux voix et enfin Doug James, Rich Lataille et Sax Gordon
Beadle aux saxophones, Doc Chanonhouse à la trompette, Al
Basile au cornet à pistons et Carl Querfurth au trombone, si
le ton est donné d’entrée de jeu sur le
papier, il ne l’est pas moins dans la platine avec une
collection de blues et de rhythm’n’blues servie
avec un talent et un feeling tout particulier. Enregistré
dans la plus pure tradition du Knickerbocker Café, endroit
culte du Rhode Island, et des Open Mics at The Knick, « Go
Back Home To The Blues » rappelle le parfum subtil des
musiques qui ont inspiré de grands noms comme Bobby Blue
Bland, Freddie King, Guitar Slim et tant d’autres encore et
c’est durant trois quarts d’heure
ponctués de belles choses comme « You Know That
You Love Me », « Brand New Fool »,
« Take It Like A Man », «
Hokin’ », « Blockbuster Boogie
» ou encore « Annie Get Your Thing On »
que l’on tape du pied en rythme en se régalant
d’un groupe au talent XXL qui ne pêche à
aucun moment, que ce soit au niveau des guitares ou des claviers, de la
rythmique ou des voix et encore moins des cuivres
omniprésents mais tellement bien arrangés
qu’ils donnent le frisson. Des battles comme on aurait pu en
entendre au même endroit cinquante ans plus tôt et
une véritable envie de payer un tribut vibrant et
sincère à une musique qui appartient non
seulement à la culture américaine en
général mais aussi à ce club
chargé d’histoire, c’est tout ce qui se
dégage d’un album dont on a le plus grand mal
à se détacher, un de ces albums que
l’on peut laisser tourner en boucle toute la
journée sans la moindre lassitude …
C’est un pan d’histoire tout entier qui
défile devant nous avec « Go Back Home To The
Blues » et passer à côté sans
le voir serait forcément une erreur impardonnable. A bon
entendeur …
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