Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 14 novembre 2015
Kryptonite is alright
(Closer Records
– 2015)
Durée
25’56 – 11 Titres
https://www.facebook.com/keithrichardsoverdose
Créé en 2009 par des membres des Hatepinks et des
Neurotic Swingers, Keith Richards Overdose est un projet qui navigue
à vue entre le rock garage et le rockabilly et qui conjugue
avec un certain talent des influences qui vont d’Eddie
Cochran aux Beatles en passant par Charlie Feathers et Chuck Berry,
mais sous acides bien entendu ! Quelques tournées et un
album ont fait le plus gros du travail mais c’est
l’arrivée de son nouveau guitariste, Paul Milhaud,
transfuge des Holy Curse, qui se révèlera
être le déclencheur de cette nouvelle galette
puisque Keith Richards Overdose nous délivre
aujourd’hui une seconde seringue dans laquelle Hugues
Barroero au chant et aux guitares, Nasser Naamoune à la
basse et Guillaume Stravato à la batterie ont mis le paquet,
histoire d’être certain que si
l’injection se révèle
létale, elle n’aura pas manqué de faire
passer celui qui ne s’en relèvera par des sommets
qui resteront pour la postérité. En moins
d’une demi-heure de pure folie, « Kryptonite Is
Alright » nous fait ainsi passer par tout ce qui a
contribué à faire du rock un style majeur
à part entière, les excès, les abus en
tous genres mais aussi et surtout le gros son, celui qui te prend aux
tripes et t’oblige à secouer la tête
jusqu’à ce que tes vertèbres en
prennent un coup … De « If I Was You »
à « Worse Things I Could Do To You », on
conjugue donc au format vinyle ou CD, c’est au choix, pas
moins de onze craqueries parmi lesquelles on ne pourra pas oublier de
citer « No Record Machine », « Ton Punk
Rock de Vieille », « So You Say You Lost Your Baby
», « Hold Me Tonight » ou «
Below The Belt », des morceaux que l’on aurait pu
imaginer sortant naturellement lors de jams improbables entre Elvis
Presley et The Stooges, entre Johnny Cash et The Cramps entre le MC5 et
les Rolling Stones … Autant le dire tout de suite,
ça défouraille plus que de raison mais quand on
aime, on ne compte pas, et puis tant qu’à faire,
cette overdose là ne sera sans doute pas la
dernière car le groupe a l’air remonté
comme un coucou suisse et qu’il semble bien parti pour faire
un maximum de bruit partout où l’on voudra bien de
lui. On n’a pas fini d’en entendre parler
!
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