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GLENN HUGHES au DIVAN DU MONDE (75)
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Ecrit par Yann Charles |
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mercredi, 04 novembre 2015
KING
OF THE NORTH – JARED JAMES NICHOLS – GLENN HUGHES
LE DIVAN DU MONDE
– PARIS (75)
Le 13 octobre 2015
http://www.kingofthenorth.com.au/
https://www.facebook.com/Jaredjamesnichols/
http://www.glennhughes.com/
Retrouvez toutes les
photos de Yann Charles sur http://www.captured-live.fr/
Remerciements : Dominique (106DB), Le Divan du Monde.
S’il y avait bien un endroit où être en
ce mardi 13 octobre, c'est au Divan du Monde à Paris. Une
affiche plutôt alléchante avec l'immense Glenn
Hughes accompagné de Doug Aldrich à la guitare et
Pontus Engborg à la batterie. Un power trio qui allait
mettre le feu à la salle parisienne. Mais si en plus vous
ajoutez le duo dont on reparlera forcément, King Of The
North, et celui que l'on présente comme un des nouveaux
guitar heroes, Jared James Nichols, vous avez là tous les
ingrédients qui vous feront regretter de ne pas
être venus si c'est le cas. Le concert est archi full, et on
comprend vite pourquoi quand on aime le Rock et le Hard Rock
…
Ce sont les Australiens de King Of The North que j'avais
découvert sur CD via Bad Reputation qui seront en charge de
chauffer la salle. Et autant vous dire qu'ils y sont parvenus encore
plus avec l'âge. Duo hyper guitare / batterie hyper
puissante, ils ont enflammé le Divan. De gros riffs
puissants, un frappeur de fou et surtout une technique de malade
d’Andrew qui a inventé sa propre pédale
qui fait qu'on a l'impression qu'il y a deux guitares et une basse
alors qu'il tout seul !! Juste impressionnant. Certes on est dans des
compos et un style connus mais c'est super bien joué et
surtout très très efficace. Ils confirment tout
le bien que j'avais d'eux après l'écoute de leur
album « Sound The Underground » que je vous invite
à découvrir.
A peine le temps de souffler qu'arrive sur les planches un power trio
de feu avec Jared James Nichols. J'avais là aussi entendu
parler de lui comme étant une des relèves des
grands guitaristes actuels. Et quand des gars comme Bonamassa, Derek
Truks ou les ZZ Top vous le recommandent ou font de lui leur
successeur, alors forcément vous voulez voir ce qu'il vaut
en vrai. Il avait déjà fait parler de lui lors de
la tournée des Lynyrd Skynyrd en assurant une excellente
première partie. Et c'est vrai que le jeune gars originaire
du Wisconsin a vraiment tout pour réussir.
Déjà un jeu de guitare qui vous scotche
véritablement. Il vous envoie du très bon
à la gueule, mais sans jamais en rajouter de trop. C'est
propre, fluide, on sent bien que le mec a ça dans le sang.
Pas de fioriture ni de gros effets, il envoie tout simplement. Quelques
titres Hard Rock, puis un vrai bon morceau de Blues qui vous fait
dresser le poil. Sa voix rauque qui prendra plus de présence
et de puissance avec l'âge vous permet de confirmer que le
bonhomme fera partie des très grands très
rapidement. En tous cas, je l'aurai vu sur une petite scène,
au Divan, un peu comme j'avais découvert Bonamassa au New
Morning ou Jeff Healey au Rockstore à Montpellier. On pourra
dire qu’on y était.
Le temps de se remettre de ses émotions, de boire vite fait
un petit quelque chose car la température dans la salle est
devenue très "hot", surtout que je suis au balcon, et donc
sous le plafond où il semble qu'il fasse encore plus chaud.
Puis la lumière qui s'éteint, suivie d'une petite
intro musicale, et voilà enfin celui que tout le monde
attend avec impatience : Glenn Hughes. Et c'est vrai comme il le
répètera tout au long de la soirée
qu'il n'a pas souvent joué en France pour son propre compte.
On l'avait vu il y a trois ou quatre ans avec le Black Country
Communion, mais c'est vrai que lui tout seul c'est plutôt
rare.
Celui qui a été The Voice Of Rock n'a rien perdu
de sa superbe et j'avoue franchement qu'il a vraiment quelque chose de
particulier. Rien à dire, on voit tout de suite qu'on a
affaire à un très grand monsieur du Rock.
Superbement accompagné de Doug Aldrich à la
guitare qui est très loin d'être un manche (de
guitare, oui facile) et qui nous enverra pleine face quelques solos et
quelques riffs qui nous resteront en mémoire. Quand
à Pontus Engborg, il cogne et malmène ses
fûts, mais tout en se gardant de passer au-dessus. Et puis il
y a Glenn Hughes qui en plus d'être un chanteur hors
catégorie est aussi un vrai bassiste comme on aime. Il sait
se contenter d'être juste dans la rythmique, mais aussi de
sortir de ce rôle pour lâcher des
phrasés plein de puissance avec un groove exceptionnel.
Même s'il est vrai qu'il a parfois tendance à en
faire un peu trop, on ne peut pas le lui reprocher tant il fait plaisir
à son public. Une set list particulièrement bien
étudiée où l'on retrouve des titres de
Deep Purple, de Trapeze ou du Black Country, mais pas trop de sa
carrière solo. Il sait parfaitement ce qu'attend son public
et il le donne, le lui offre.
Pour conclure cette soirée qui restera une des plus belles
de cette fin d'année, on peut dire qu'on a eu droit
à un plateau de très haut niveau avec des groupes
qui se lâchent sur les planches, qui donnent tout ce qu'ils
ont pour satisfaire les spectateurs sans jamais faire semblant. Et
quand vous avez en face de vous, quasiment à
portée de main, un des grands bonhommes qui ont
marqué l'histoire du Rock, qui vous enchante encore avec sa
voix, son style, vous vous dites que vous avez vécu un truc
unique, un truc qui vous a pris aux tripes et dont vous garderez le
souvenir pendant longtemps. Je l'ai dit en début de report,
c'était là qu'il fallait être en ce
mardi 13 octobre !
Yann Charles –
octobre 2015
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