ZORA YOUNG & LITTLE MIKE AND THE TORNADOES
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 26 octobre 2015
Friday night
(ELROB Records
– Frank Roszak Promotions – 2015)
Durée
49’29 – 11 Titres
http://www.littlemikeandthetornadoes.com
Elle est née dans le Mississippi mais est parti vivre
à Chicago alors qu’elle n’avait que sept
ans et c’est tout naturellement dans la Windy City et dans le
style qui lui est propre que Zora Young a commencé sa
carrière de blueswoman, se produisant aux
côtés des plus grands noms du genre et se voyant
programmée dans les plus grands festivals
américains mais aussi européens pour la grande
qualité de sa voix que l’on identifie sans
beaucoup de difficulté tant elle est unique.
Accompagnée sur ce nouvel effort par les New-Yorkais de
Little Mike And The Tornadoes qui ont auparavant joué les
sidemen de pointures comme Pinetop Perkins, Hubert Sumlin, Jimmy Rogers
ou Roscoe Gordon, Zora Young nous y dévoile des
trésors de blues piochés parmi les compositions
de l’harmoniciste et frontman Michael Markowitz mais aussi
parmi des standards empruntés à Howlin’
Wolf, à Little Walter ou encore à Otis Spann.
Onze titres qui laissent le soin à Zora Young et
à Little Mike mais aussi à Tony O Mello aux
guitares, Brad Vickers à la basse, Jim McKahn aux claviers,
Robert Piazza à la batterie, Rick Johnson au sax et Gary
Smith à la trompette de nous entrainer dans des tourbillons
effrénés qui fleurent bon l’ambiance
chaude et sulfureuse des clubs de Chicago et des ruelles sombres qui y
conduisent, c’est ce qui se dégage en tout premier
lieu de « Friday Night », un ouvrage qui invite
naturellement aux rendez-vous musicaux de ces débuts de
week-ends avec des pépites pleines de jus et de
sensualité comme « I’ve Been A Fool Too
Long », « A Fool’s Lament »,
« I Love Chicago », « Chains Of Love
» et autres « I’m Good » mais
avec également des relectures craquantes comme «
44 Blues », « Just Your Fool » ou encore
« Spann’s Boogie ».
Considérée par beaucoup comme une des plus
grandes chanteuses contemporaines de blues, Zora Young nous confirme
que le fait d’approcher lentement mais surement de son
soixante-dixième anniversaire ne nuit en rien à
son énergie, à son grain de voix si particulier
et la capacité naturelle qu’elle a de faire passer
des émotions. La retrouver sur les scènes
françaises n’en est que plus urgent !
|