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LA GALE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 23 octobre 2015
 

Salem city rockers
(Vitesse Records – 2015)  
Durée 32’28 – 11 Titres

https://www.facebook.com/callmemonster   

Elle nous arrive de Lausanne avec un deuxième album et se réaffirme clairement comme la plus rock’n’roll des rappeuses, de quoi aiguiser notre curiosité, d’autant que La Gale a cette fois collaboré avec deux beatmakers français, I.N.C.H. et Al’Tarba, de quoi donner à ces « Salem City Rockers » des allures engageantes et des schémas installés à quelques mètres des conventions un peu répétitives du rap. Les flows restent tendus, engagés, virulents, voire même violents, de quoi agacer les détracteurs du genre, faut pas rigoler quand même, mais c’est en les emballant dans des sons travaillés et dans des mélodies bien pensées que La Gale nous les sert avec un certain sens du travail bien accompli, invitant quelques amis comme DJ Chikano, Paloma Pradal, Vîrus, Obaké, DJ Nix’on et Rynox à la rejoindre pour des featurings tumultueux qui donnent naissance à des compositions pleines de groove, pleines de scratches et surtout pleines de relief comme « Nouvelle pandémie », « Petrodollars », « Fantômes froids », « 5000 Km » ou encore « Chiens galeux », des hymnes en puissance qui sentent la gouaille, la morgue et la colère à plein nez mais qui, une fois n’est pas coutume, ont pensé à y mettre les formes pour non seulement sortir des sentiers trop bien balisés du rap mais aussi pour se créer un propre chemin où l’on ne renonce pas à placer un solo de guitare, un sample ou un riff improbable pour mieux surprendre et en même temps retenir l’attention du chaland. C’est en arrêtant de se regarder le nombril et en s’ouvrant en grand sur les autres genres que le rap parviendra à sortir du ghetto où on a trop vite voulu le ranger et La Gale, qui l’a clairement compris, fait de son mieux pour s’attacher à le faire jour après jour … Bravo !