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Ecrit par Yann Charles |
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mardi, 20 octobre 2015
UGLY
KID JOE
http://www.uglykidjoe.net/
Remerciements: Olivier Garnier (Replica Promotion), Gibson France.
A part un EP sorti en 2012, cela faisait seize ans que Ugly Kid Joe
n'avait plus rien sorti. Quelques concerts de temps en temps mais rien
de vraiment concret. Et là, le grand retour de ces "Enfants
Terribles" avec des compositions toujours aussi efficaces, et un esprit
qui n'a pas changé. Une rencontre avec Klaus Eichstadt le
guitariste du groupe.
Bonjour Klaus
Bonjour à vous
Pouvez-vous vous
présenter pour nos lecteurs ?
Je suis Klaus et je suis le guitariste de Ugly Kid Joe.
C’est le grand
retour d’Ugly Kid Joe sur le devant de la scène,
quel est votre sentiment à ce sujet ?
Oui, c’est vraiment un très grand moment pour le
groupe de retrouver la scène, le public, et de pouvoir jouer
nos nouveaux titres ainsi que les anciens bien sûr. Cela fait
si longtemps et c’est un vrai plaisir de se retrouver tous
ensemble.
A propos de votre nouvel
album, « Uglier Than They Used Ta Be », sorti cette
année, le titre et l’artwork c’est un
peu un clin d'œil au passé, mais en plus Trash ?
Oui tu as parfaitement raison, c’est un clin
d’œil au passé. Partir de notre premier
Ep, « As Ugly As They Wanna Be », pour arriver
à « Uglier Than They Used Ta Be, c’est
un peu un retour d’entre les morts. La pochette montre bien
cette notion de Kids qui ressortent de terre, mais en version plus
Uglier (Rires).
Avec cet album vous
êtes dans un mode plutôt Back in Business ou est-ce
juste pour faire plaisir à vos fans et à vous par
la même occasion ?
Oh, je pense que c’est un peu des deux oui. C’est
un retour du groupe. Depuis 3 – 4 ans on est en mode revival
et cela après 16 ans d’absence. Avec la sortie de
l’EP « Staiway To Hell » en 2012, nous ne
savions pas ce que cela allait donner. Nous avons tourné un
peu, dans différents endroits et donné de
très bons concerts. Et surtout reçu un
accueil vraiment favorable. Alors on s’est dit "On le refait
?" et on l’a refait, avec un album cette fois ci. (Rires)
En terme de quotidien,
êtes-vous préparés à revivre
ça ?
Nous l’avons fait pendant 7 ans
d’affilée, et on est prêt pour remettre
ça pendant 4 ou 5 ans de plus je pense. Je suppose que nous
voulions être de retour … et nous
voilà. (Rires)
Quand avez-vous
décidé de reprendre l’aventure et qui
en a eu l’idée ?
Oh en fait c’est marrant car c’est Dave qui
m’a appelé, il était avec Whithfield,
et il me dit : "Eh on a quelques trucs à enregistrer. Si on
reformait le groupe et on enregistrait un album ?". Ce à
quoi j’ai répondu "Ok". Alors, j’ai pris
ma voiture, et je suis parti à la recherche de Cordell, un
peu comme dans les Blues Brothers, et je l’ai
trouvé. On a pris des tickets de bus pour Los Angeles et on
a enregistré le EP « Stairway to Hell »
tous ensembles.
Comment avez-vous
composé cet album ? Qui a fait quoi ?
En fait nous l’avons composé de
différentes façons, comme depuis le
début, mais avec la même méthode. En
fait c’est Dave, Whithfield et moi qui écrivons
mais tout le groupe est amené à changer le
contenu des chansons, aussi bien au niveau des textes que de la
musique. En fait parfois un de nous arrive avec un titre entier
écrit et composé, pour au final se retrouver
à cinq à retravailler et remodeler le morceau. Et
à l’inverse il y a des titres signés
que par un d’entre nous et on le garde tel quel. Il
n’y a pas vraiment de règle.
Combien de temps
s’est-il passé entre la première
idée de l’album et la fin de
l’enregistrement de celui-ci ?
Nous venions de finir notre tournée Australienne en 2014, en
mai si je me souviens bien, et Whithfield m’a dit
"écris des riffs, écris des morceaux". Et je me
souviens que c’est à ce moment-là
qu’est née l’idée de faire
cet album.
Pourquoi avoir choisi
l’autoproduction et cette option participative
plutôt qu’une voie plus traditionnelle pour cet
album ?
Il n’y a pas de "voie traditionnelle". Si la voie
traditionnelle c’est d’avoir un label qui vous
désigne un producteur et une façon
d’enregistrer votre album, alors cela ne nous
intéresse pas. Nous avons un producteur dans le groupe en la
personne de Dave, nous savons comment enregistrer un disque et cela de
façon économique aussi. La campagne PledgeMusic a
bien marché, c’est quelque chose qui fonctionne
réellement. Elle permet en plus d’impliquer les
fans dans le groupe et dans la création. C’est un
truc de dingue pour un fan, il peut voir le groupe en studio, avoir son
nom sur l’album, le recevoir avant tout le monde …
Comment s’est
passée votre collaboration avec Phil Campbell ?
C’est une longue histoire. (Rires) Elle a commencé
en 1992 lorsque nous tournions avec Motörhead. Nous avions
enregistré avec Lemmy et Ice T le morceau « Born
To Raise Hell » et par la suite, en 1996 sur
l’album « Motel California », le titre
« Little Red Man », toujours avec Lemmy. Alors
lorsque nous avons tourné à nouveau en Europe,
Phil Campbell est venu sur quelques concerts ou nous avions
joué « Ace Of Spades ». Naturellement on
a enregistré la reprise avec Phil, qui avait mis une
condition : jouer d’autres titres avec nous. (Rires) Bien
sûr qu'on a accepté!! Ces trois titres
avec Phil bottent le cul, et le reste fait partie de
l’histoire. (Rires)
Qui a eu
l’idée de reprendre « Papa Was a Rolling
Stone » des Rare Earth, et en particulier de le faire avec
Dallas Frasca ?
C’était pendant notre tournée
Australienne, à Melbourne, où nous
avons rencontré les Dallas Frasca, et nous avons
jammé avec eux. Ils sont complètement crazy et
donc la connexion s’est faite naturellement (Rires). Et nous
sommes entrés en studio quelques jours plus tard pour
enregistrer ce morceau. Dave l’a remixé et on a
décidé qu’il serait vraiment bon de
l’intégrer à l’album.
Quelle a
été la réaction du public à
votre retour sur scène après une si longue
absence ?
C’était la folie. Nous ne savions vraiment pas
à quoi nous attendre avec ce retour, et le premier concert
fût vraiment énorme. Ça a
été complet rapidement, les kids chantaient les
paroles, même sur les nouveaux titres, nous étions
sur le cul. (Rires) On se serait cru revenus en 1992-93 en terme
d’énergie. Je n’explique pas cela, mais
je pense que cela ne doit pas l’être. (Rires).
Quelle est votre relation
avec le public français ? Y a-t-il une chance de vous voir
bientôt en France ?
Oui, nous avions déjà passé quelques
jours à Paris en 1998 et je dois dire que c’est
une des villes les plus géniales du monde. J’y
suis revenu peut être une dizaine de fois dans ma vie, et je
me souviens très bien de notre premier concert ici,
c’était à l’Elysée
Montmartre, et c’était la folie. C’est
une des premières fois où je me suis dit "Oh
merde, on est un groupe connu" (Rires). Je me souviens de la ferveur
des fans, de les voir courir à l’ouverture des
portes. Wouhaaa ! Je ne te parle pas des slams avec les kids qui
arrivaient sur scène. Incroyable ! Donc, oui,
définitivement, on espère venir jouer
à Paris, plus que tout.
Que pensez-vous de la
scène metal du moment et quelle place y avez-vous selon vous
?
Honnêtement je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu’il
va nous arriver (Rires). C’est une question
compliquée. En Europe la place du heavy metal est
énorme. Nous l’avions constaté en 2013
lorsque nous avions joué au Wacken. Je n’avais pas
vu quelque chose comme ça depuis longtemps. Un retour dans
les 80’s (Rires). Et nous, nous nous sommes
retrouvés au milieu de groupes de heavy metal, de death
metal, et on nous disait "Eh vous avez des riffs de heavy dans vos
compos". Alors notre place n’est
définitivement pas au top, mais on ne sait pas vraiment
où on se situe (Rires).
Pouvez-vous
définir Ugly Kid Joe en deux ou trois mots ?
Fuck … (Rires) Shit … En un ou deux ?... Vraiment
? (fuck) (Rires) Nous sommes … (Long silence)
Rock’N’Roll !!!
Une dernière
question. Quel est le dernier album que vous avez
écouté à part le vôtre ?
Oh … en fait je ne sais pas trop … Ah oui,
c’est le « Fair Warning » de Van Halen,
j’adore cet album et je l’écoute dans ma
voiture.
Merci Klaus
Merci à toi
Propos recueillis par
Yann Charles - Traduction Stéphane Birlouez (Among The
Living)
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