Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 23 octobre 2015
Bababoomba
(First Offence Records
– Socadisc – 2015)
Durée
42’54 – 12 Titres
http://www.shaggy-dogs.com
N’essayez pas de les intégrer à une
quelconque chapelle, les Shaggy Dogs sont indiscutablement des
électrons libres de la scène française
et plus largement internationale et ce n’est pas demain que
ça s’arrêtera tant le groupe semble
déterminé à creuser son propre sillon
et à y planter ses propres graines qui, en poussant, donnent
à chaque fois naissance à de belles plantes
originales qui ne sont ni du blues, ni du rock, ni du punk-rock ni
même du rockabilly … mais un peu de tout
ça à la fois avec en prime une grosse dose de
« Fiesta Blues And Roll » pour mettre le feu aux
salles ! Avec des concerts donnés du Japon
jusqu’au Canada en passant par le Benelux et la
Norvège mais aussi par Toulouse où ils
représentaient la France à l’European
Blues Challenge en 2013, Red au chant et aux harmos, Jacker aux
guitares, Toma à la basse et Guillermo à la
batterie repiquent avec une sixième rondelle où
l’on découvre pas moins de douze originaux qui en
appellent une fois de plus à des textes soigneusement
écrits par Laurent Bourdier et mis en musique de
manière collégiale par le groupe. Reparti de
l’endroit précis où les Shaggy Dogs
nous avaient laissés à la fin de «
Renegade Party », « Bababoomba » ne
change pas une seconde son fusil d’épaule et nous
transporte en musique le long de quelques pièces
d’orfèvrerie qui se veulent tantôt le
prolongement, tantôt la réponse à tout
ce que les quatre mercenaires avaient enregistré
jusque-là. On reste donc dans un mélange
plutôt bien équilibré de titres qui
sont pour les uns totalement barrés et pour les autres tour
à tour lucides, engagés voire
carrément désabusés. Si la force
principale de Shaggy Dogs est sa capacité à faire
taper le public du pied dès la première note, les
Franciliens ne vont pas s’en priver cette fois encore avec
quelques brûlots comme « Fiesta Blues And Roll
» ou « Are You Ready », des titres qui
n’empêcheront en rien le groupe de se montrer plus
responsable tout en restant aussi expansif avec des craqueries comme
« Don’t Turn Back », « Move On
Down The Line », « Change The World » ou
encore « Lee Dorsey » ou « Sin City
». Quelques guests comme Steve Broughton aux claviers, Ann
Jordanous au sax baryton ou encore Jake Rousham qui outre les prises a
assuré quelques chœurs, une production
confiée une fois encore à Al Scott et un artwork
à mettre au crédit du toujours très
inspiré Oncle Red et nous voilà avec une rondelle
à la fois riche et intense avec ses grosses guitares, sa
voix hallucinée, ses harmonicas bondissants et sa rythmique
surpuissante, un de ces albums pour lesquels il n’y a pas
grand-chose à ajouter si ce n’est
peut-être quelque chose dans le genre de …
« Bababoomba » !!! Only the good dogs can become
Shaggy Dogs …
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