Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 15 octobre 2015
Big, bad and beautiful -
Live
(Dixiefrog –
Harmonia Mundi – 2015)
Durée
78’59 + 77’56 – 14 + 13 Titres
http://www.popachubby.com/
http://www.bluesweb.com
Premier live de Popa Chubby depuis près d’une
décennie, cette nouvelle double tartine du bad boy de New
York est une double bonne nouvelle pour ses fans français
puisqu’elle nous ramène le colosse dans un des
exercices qui lui réussit le mieux, la scène, et
qu’elle a été en prime
enregistrée lors de sa dernière
tournée dans notre pays dans des endroits prestigieux comme
le Rockstore à Montpellier, le Bikini à Toulouse,
Les Bourdaines à Seignosse et enfin Le Rocher de Palmer
à Bordeaux. Soutenu par Dave Keyes aux claviers, Francesco
Beccaro à la basse et Andrea Beccaro à la
batterie, le chanteur et guitariste s’y présente
au meilleur de sa forme et s’attache à nous faire
passer plus de deux heures trente de musique avec à la clef
ses propres compositions parmi lesquelles on remarque des morceaux de
toutes les époques de sa carrière mais aussi
quelques belles relectures des Rolling Stones, de Robert Johnson ou
encore de Dick Dale. Toujours aussi puissant, parfois trop pour
certaines oreilles sensibles, Popa Chubby nous séduit une
fois encore avec son exercice de prédilection et nous
délivre au passage un set des plus homogènes et
des plus équilibrés avec des
démonstrations de force mais aussi des passages plus
paisibles, avec de gros déluges de guitares qui se laissent
de temps à autres rattraper par des nuages de claviers
particulièrement bien sentis. Vous l’aviez
aimé dans son « Electric Chubbyland » on
encore dans son « Live At FIP », vous adorerez Popa
dans son millésime 2015 et dans cet épatant
« Big, Bad And Beautiful - Live » où
l’on croise aussi bien des démonstrations de wha
wha pleines de finesse que des riffs tirés à la
mitrailleuse et des soli dévastateurs, les classiques du
bonhomme en quelque sorte, mais proposés cette fois avec
encore plus de discernement et plus de
générosité que jamais. Du blues au
rock en passant de temps en temps par le hip hop, Popa Chubby nous sert
une potion bien énergisante où l’on
remarque des « Working Class Blues », des
« Same Old Blues », des « Palace Of The
King », des « Rock Me Baby », des
« Take Me Back To Amsterdam », des «
Caffeine And Nicotine » ou encore des «
People’s Blues » mais aussi un superbe «
Chubbfatha Medley » et une trilogie pleine de relief
où se succèdent « Love In Vain
», « Brown Sugar » et « Wild
Horses » dans une ambiance que l’on qualifiera de
très Popa Stonienne voire même de Rolling
Chubbyenne … Si les fans du guitariste
apprécieront forcément ce nouveau live, les
autres ne devraient pas être en reste tant Popa Chubby se
montre capable de se refaire une réputation à la
hauteur de son talent ! On aime ça, forcément
…
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