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REGGIE WASHINGTON’S RAINBOW SHADOW au NEW MORNING (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
jeudi, 08 octobre 2015
 

REGGIE WASHINGTON’S RAINBOW SHADOW
LE NEW MORNING – PARIS (75)
Le 9 septembre 2015

https://reggiewashington-official.com/
http://marvinsewell.com/
https://www.facebook.com/pdorcean?fref=ts
http://djgrazzhoppa.bandcamp.com/
http://www.newmorning.com/

Un artiste rare que ce Reggie Washington, qui nous a fait l' honneur de da présence ce soir-là au New Morning, oui un concert unique parisien, faisant entorse aux tournées entamées avec Lisa Simone et Roy Hargrove. Un but noble pour rendre hommage à son ami le « Rainbow crow », Jef Lee Johnson, guitariste de génie disparu beaucoup trop tôt.

En tant que bassiste (ce soir) mais aussi guitariste, Washington est certainement de ceux qui révélèrent ce modern-jazz éclos au début des années 80, nourri aux maîtres Clarke et Pastorius, qui emprunte et au funk et à la soul mais qui désormais lorgne aussi bien vers les racines africaines que vers des rythmes plus actuels comme l'electro ou le hip-hop.

Et justement Washington a su s'entourer d'acteurs clés pour cette fusion des plus dynamiques. Avec Marvin Sewell issu de la scène blues, le New yorkais ayant suivi depuis en tournée des artistes comme David Sanborn, George Benson ou Cassandra Wilson. Pat D'Orcean, aux fûts, ex-batteur de Fred Wesley, Zap Mama ou Mark King (Level 42) qui y ajoute son frappé groove sur un rythme assez frais, fluide et somme toute énergique. Et enfin aux platines, DJ Grazzhoppa qui avec parcimonie ambiance le tout aux tables, et qui relève l'interprétation des trois autres avec une once d'acid-jazz très justement distillée.

Alors ce concert hommage, et je pense ne pas être le seul à l'avoir remarqué parmi ce public, qui pour une bonne moitié était composé de curieux, a surtout été prétexte à réécriture des morceaux de Jef Lee Johnson. Une récréation des plus agréables jouée par des musiciens passionnés mais dans un esprit très décontracté. Le quatuor a réussi à produire un jeu très intime, vivant littéralement sa musique, tous ayant connu personnellement et joué avec Johnson.

On retiendra de ce concert des titres comme « Reckless Eyballin’ », « Free » où Grazzhoppa sample le jeu de Johnson, « Move/Shannon» ou « Finding » que Washington et Johnson jouèrent ensemble au même New Morning il y a deux ans, avant le décès du dernier, ou encore « Living » ou Reggie s'essaye au chant.

Un concert émouvant sur une note de partage, certainement une espèce de thérapie pour Washington très affecté par la disparition de son ami mais un bel hommage interprété avec le cœur, très inspiré et inspirant et qui a ravi un public certes assez parsemé mais conquis.

Fred Hamelin – septembre 2015