Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 09 octobre 2015
L’échappée
(Believe Digital
– 2015)
Durée
13’05 – 4 Titres
http://www.sarahjeanne.com
Elle puise ses influences de Paris jusqu’à
Montréal et partage sa musique entre pop, folk et chanson
mais aussi entre Anglais et Français, de quoi la rendre
insaisissable à l’image d’une jeune
femme qui a usé ses pantalons sur les bancs de Sciences Po
avant de s’échapper, déjà,
c’était à l’époque
pour rejoindre le Canada … Amoureuse du cinéma
mais aussi des grands espaces, Sarah Jeanne Ziegler aura un peu de mal
à trouver le juste équilibre entre sa ville
natale, Paris, et ses racines américaines, et
c’est peut-être la musique qui finira par la
stabiliser, une musique dans laquelle elle assoit pleinement sa
féminité, une véritable force, surtout
quand on sait que sa voix à la fois suave et profonde, et
que son écriture soignée lui permet de se
positionner quelque part entre Bob Dylan, Feist, Joan Baez et Neil
Young. Deux fois lauréate du dispositif Paris Jeunes
Talents, Sarah Jeanne qui a pas mal bourlingué sur les
scènes ici et ailleurs nous présente cet automne
son nouvel EP, « L’échappée
», un ouvrage où elle se produit en groupe et
où elle laisse libre cours à des intonations plus
pop, plus chanson aussi, quand bien même les cachets les plus
folk ne sont jamais remisés très loin. Quatre
titres qui ne s’embarrassent pas de détails
inutiles et qui vont droit au but pour proposer leurs messages,
c’est en parfaite harmonie que la Parisienne nous sert des
chansons aux arrangements soignés,
particulièrement pour ce qui est des cordes et des parties
de piano, des trésors comme « Every Single Day
», « Ma ville » ou encore « So
It Goes » qui flirtent avec la perfection dans la platine
mais que l’on imagine déjà totalement
magnifiés leurs de leur transposition en live tant on sent
que Sarah Jeanne et son groupe sont motivés pour faire de
« L’échappée » les
bases d’une véritable création faite
pour la scène. A découvrir dès le 23
octobre pour une sortie d’album qui sera
fêtée comme il se doit au Divan du Monde
à Paris …
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