ARCHI DEEP & THE MONKEYSHAKERS
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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 28 septembre 2015
#3
(Autoproduction
– 2015)
Durée
24’11 – 6 Titres
http://www.archideep.com
A peine deux ans après la sortie de leur premier EP, Archi
Deep & The Monkeyshakers reviennent déjà
avec le troisième volume de leurs œuvres et avec
un quart de millier de dates dans les jambes, le combo
créé à Londres mais
installé sur l’Ile d’Oléron
ayant fait le pari de mettre les petits plats dans les grands en
partant enregistrer sa nouvelle volée de bois vert
à Ardent Studios, à Memphis, là
même où The Cramps, ZZ Top ou encore Big Star
avaient œuvré avant lui. Pour Archi Deep au chant
et aux guitares, Martin Leroy à la basse et Camille Sullet
à la batterie, l’essentiel était cette
fois encore de taper directement dans le rock et de proposer une
musique sans étiquette trop restrictive, les Monkeyshakers
n’ayant il faut bien l’avouer d’autre
ambition que celle de révolutionner le genre en proposant
des riffs puissants, un chant agressif et des arrangements
définitivement infréquentables. Entre
mélodies et saturations, entre pureté et
distorsion, « #3 » nous réserve une fois
encore un lot dense et bien équilibré de titres
dans lesquels l’accent est mis tour à tour sur les
sons clairs, sur le delay, sur la reverb, voire parfois sur tout en
même temps … Et le mieux, c’est que
ça marche plutôt bien avec à
l’arrivée des morceaux nés de la
rencontre des White Stripes et des Beatles ou encore des Black Crowes
et de Muse, mais avec une pointe de Nirvana pour faire
l’équilibre, des compositions
délurées et insaisissables comme «
Nowhere Man », « High Minds »,
« Real » ou « If Only It Was Sunny
» qui donnent le frisson dès la
première écoute. A la fois libres et
possédés, Archi Deep & The Monkeyshakers
affirment eux même ne pas faire « seulement du
rock’n’roll » et ils comptent bien une
fois encore prouver que leur force est autant dans leurs
façon de jouer que dans leur manière
d’être en se payant une bonne grosse
tournée européenne à
l’automne et une autre aux Etats Unis au printemps prochain.
Qui a dit que les groupes français
n’étaient pas capables de s’exporter ?
Celui-là est assurément celui qui pourra le
démentir par l’exemple !
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