Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 04 septembre 2015
One at a time
(DeChamp Records
– 2015)
Durée
60’05 – 14 Titres
http://www.eddiecottonjr.com
Natif du Mississippi, Eddie Coton Jr. est un de ces musiciens qui
durant leur jeunesse jouaient la musique de Dieu en public dans les
églises mais aussi celle du Diable le soir en cachette
à la maison, un moyen idéal de diversifier ses
influences mais aussi et surtout d’être capable de
se créer un style très particulier.
Salué par le grand public avec la sortie de son premier
album paru en 2013, le chanteur et guitariste n’a pas attendu
bien longtemps avant de brûler les planches sous son propre
nom puisque c’est lui qui a remporté
l’International Blues Challenge en janvier dernier
après une prestation époustouflante
donnée à l’Orpheum Theater de Memphis.
Brillant pour tout ce qui est de l’art de jouer et de
composer, Eddie Cotton Jr. est également fidèle
en amitié et c’est avec la même
équipe que sur son premier effort, « Here I Come
», qu’il a enregistré ce second opus.
C’est donc avec beaucoup de régularité
que l’on y retrouve Myron Bennett à la
basse et Samuel Scott Jr. à la batterie, James
“Hotdog” Lewis aux claviers, Kimble Funchess
à la trompette, Jessie Primer III au sax ténor et
Mike Weidick au trombone mais aussi Carlos Russell qui vient poser son
harmonica sur un titre et enfin des guests prestigieux comme JJ Thames
aux chœurs et Grady Champion à
l’harmonica sur « My Money ». Entre les
blues classiques tirés à grand renfort de
guitares électriques inspirées et les titres plus
soul et plus funky dans l’âme, « One At A
Time » nous invite à
pénétrer dans l’univers très
accueillant d’un artiste à la voix de crooner et
à l’énergie débordante qui y
connait un rayon pour tout ce qui concerne le blues puisque
l’on a pu le voir jouer aux côtés de
Honeyboy Edwards, Hubert Sumlin, Bobby Rush, Ike Turner, Buddy Guy,
Robert Cray, John Mayall, Etta James, Gladys Knight et bien
évidemment B.B. King. On se régalera donc de
titres composés sans aucune faute de goût et
interprétés avec beaucoup de talent et de
feeling, des morceaux qui bluesent, qui groovent et qui swinguent comme
« Be Careful », « Dead End Street
», « Hard Race To Win », «
Mississippi » ou encore « Race To The Dollar
» et bien évidemment « My Money
» avec ses featurings épatants et
l’étonnant « Je ne sais quoi »
dans lequel ces quatre mots sont les seuls prononcés dans la
langue de Brassens. Coproduit par Eddie Cotton Jr. et par Grady
Champion, cette seconde galette du bluesman de Clinton, petite ville
à seulement une dizaine de miles de Jackson où il
a suivi ses études universitaire de musique, est
incontestablement une des œuvres indispensables du blues
contemporain. A consommer sans modération !
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