Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 03 septembre 2015
Bad Magic
(UDR – 2015)
Durée
42’48 – 13 Titres
http://www.imotorhead.com
Quarante ans de carrière et autant
d’années d’excès
n’ont pas réussi à venir à
bout de cette icône du rock qu’est
Motörhead et quand bien même les
dernières années ont vu le boss subir quelques
avaries techniques et autres pannes de moteur bien
légitimes, c’est avec un vingt-deuxième
album studio que Lemmy et ses complices, Phil Campbell aux guitares et
Mikkey Dee à la batterie, reviennent pour
célébrer en grande pompe ce nouveau
jubilée. La recette du succès de
Motörhead est simple mais efficace, garder le même
schéma technique d’année en
année et s’en servir pour cracher de nouveaux
hymnes à chaque fois, le tout dans un mélange de
grosse voix chargée non pas en gravillons mais bel et bien
en parpaings, de guitares dévastatrices et d’une
section rythmique à côté de laquelle un
char d’assaut passe sans difficulté pour un petit
rat de l’opéra. Pas de révolution
flagrante dans « Bad Magic » donc, mais une musique
qui fait du bien par où elle passe et qui nous
réserve quand même comme toujours quelques
surprises, les moindres n’étant sans doute pas la
présence de Brian May à la guitare sur
« The Devil » ou encore le piano joué
par Phil Campbell sur la cover inattendue du « Sympathy For
The Devil » des Stones. Le reste n’est rien
d’autre que du Motörhead, et du bon en plus, avec un
lot d’hymnes des plus conséquent parmi lesquels on
se souviendra forcément des « Victory Or Die
», « Thunder And Lightning », «
Evil Eye », « Tell Me Who To Kill » ou
encore « When The Sky Comes Looking For You ». Une
chose est certaine, les fans ne seront pas déçus,
quand bien même Lemmy et consorts s’essaient une
nouvelle fois à un titre plus calme, « Till The
End », mais toujours à la sauce Motörhead
! Si le groupe avait envie de faire un pied de nez à tous
les autres en prouvant qu’il a encore des idées et
du jus, il ne s’y serait pas pris autrement …
C’est pour ça qu’on l’aime !
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