JAY GORDON AND BLUES VENOM
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 30 août 2015
Woodchoppers ball
(Shuttle Music
– Frank Roszak Promotions– 2015)
Durée
64’06 – 12 Titres
http://www.bluesvenom.com
Il est né à Chicago mais a pris des couleurs sous
le soleil de Californie et ce n’est pas sans raison valable
que Jay Gordon a déjà
récolté nombre d’Awards dans sa
carrière, se voyant même nominé en 2012
aux Grammy, puisque le guitariste endorsé par Gretsch a
posé son nom sur une quinzaine d’albums et a
ouvert pour les plus grands, de Johnny Winter à Albert
Collins, mais aussi participé au Clapton Crossroads Festival
en 2004. Incontournables de la scène blues-rock
américaine, Jay Gordon And Blues Venom reviennent donc cette
année avec un nouvel effort plus turbulent que jamais, une
de ces galettes nourries au blues mais copieusement baignées
dans le rock comme on les aime. Accompagné de Sharon Butcher
à la basse, Ric Daly et Rich Gordon Lambert à la
batterie, Rich Wenzel au B3 et Mario Ramirez à
l’harmonica, le guitariste prolixe doublé
d’un chanteur à la voix sauvagement
esquintée nous propose une potion plutôt bien
concoctée puisque l’on y trouve pas moins
d’un tiers de reprises diluées avec un certain
talent dans deux tiers de compositions ou encore une moitié
de nouveau titres et une autre de morceaux empruntés
à de précédents efforts, le tout
arrosé d’une grosse dose de guitares et
d’un trait non négligeable de feeling et de talent
! Difficile de s’y retrouver sur le papier, et pourtant une
fois dans la platine, ça sonne du feu de dieu avec des
bombes atomiques comme « Chainsaw Boogie » ou
« Message To Collins » mais aussi avec des
adaptations piochées dans le répertoire de Koko
Taylor ou de Robert Johnson qui nous confrontent à des
versions de « Voodoo Woman » et «
Travelin Riverside Blues » absolument pas piquées
des vers. Vous mettez un « Drippin Blues », un
« Pure Grain Alcohol » et un « Hobo
Hilton » par-dessus tout ça et vous vous retrouvez
avec un album plein de relief et surtout gorgé de guitares
qui n’en finissent plus de faire des étincelles,
un « Woodchoppers Ball » définitivement
taillé dans une veine purement rock à la fois
sale et sauvage. A découvrir sans plus attendre !
|