Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 27 août 2015
Electric field holler
(Up 2 Zero Entertainement
– 2015)
Durée
40’06 – 12 Titres
http://www.anthonygomes.com/
Originaire de Toronto, Anthony Gomes est un de ces guitar heroes du
blues-rock qui n’en finissent plus de proposer des
mélodies plus puissantes et plus
délurées à chacune de leurs sorties
discographiques, et dans le cas du Canadien, ça dure depuis
sa première rondelle personnelle parue en 1998,
après qu’il ne se soit exilé
à Chicago et qu’il ait brièvement
accompagné Magic Slim. Partagés entre les
influences des bluesmen du delta et celles des rockers de tout poil, le
chanteur et guitariste et ses complices Theo Harden à la
basse, Chad Cromwell à la batterie, David Smith aux claviers
mais aussi R. Scott Bryan et Glen Caruba aux percussions nous
déversent cette fois pas moins de douze pièces
originales dans lesquelles rien ne manque, des titres autobiographiques
jusqu’aux morceaux qui suivent les chemins plus typiques du
blues, et c’est en parfaite adéquation avec la
direction qu’il a toujours recherché
qu’Anthony Gomes nous fait cheminer selon le bon vouloir
d’une guitare qui débite des stères de
fort belle manière et d’une voix qui pour sa part
ne fait pas que de la figuration, loin de là ! Capable de
s’installer dans le sillage d’un B.B. King,
d’un Buddy Guy, d’un Jimi Hendrix ou encore
d’un Stevie Ray Vaughan, le guitariste n’est pas
seulement une machine à aligner les riffs et il le prouve
à chaque instant en proposant de véritables
chansons capables de se teinter d’une pointe de
rhythm’n’blues voire même de pop,
histoire de varier les plaisirs mais aussi de se montrer capable de
titiller l’oreille de plusieurs catégories de fans
qui, de manière unanime, salueront des pièces
bien envoyées comme « Back Door Scratchin'
», « Whiskey Train », « Losing
Game », « Junk In The Trunk »,
« Red Handed Blues » et autres « Listen
To The Universe ». Un blues à la sauce Mississippi
tout en slide avec « The Blues Ain't The Blues No More
» pour finir de se mettre les puristes dans la poche et
voilà Anthony Gomes armé jusqu’aux
dents pour s’en aller à la conquête des
bacs mais aussi des salles avec, on l’espère, de
vraies dates en Europe où l’artiste, né
d’un père portugais et d’une
mère canadienne-française, pourrait non seulement
retrouver ses racines mais aussi et surtout nous délivrer
une de ces ordonnances blues dont lui seul à le secret ! Du
talent et de la virtuosité, c’est tout ce
qu’Anthony Gomes demande à partager avec un public
qui, à chaque fois, repart complètement
emballé …
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