Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 26 août 2015
Blueprints
(Disques Bros –
2014)
Durée
41’18 – 12 Titres
https://www.facebook.com/adamkarchmusic
Natif de Montréal, Adam Karch a été
piqué très jeune par le virus de la guitare en
général et du blues en particulier, ce qui
l’a conduit à se produire dans les bars
dès l’adolescence puis à accompagner
Jeff Healey en Allemagne à sa majorité, sa
réputation ne cessant depuis de grandir au gré de
ses différents albums, « Crossroads Diaries
» paru en 2002 qui le permettra de se produire dans la
plupart des festivals du Québec mais aussi «
Cottonfields » en 2011 qui partait à la recherche
des racines communes du blues et du folk et enfin avec ce dernier
effort en date, « Blueprints », dans lequel il
revisite à sa manière et majoritairement en
acoustique les classiques du rock. Chanteur à la voix bien
en place, virtuose de la six-cordes, Adam Karch ne s’est
laissé rejoindre pour ce nouvel ouvrage que par Dick Duff
qui pose ses guitares et résonateurs sur un titre et par Guy
Bélanger qui laisse libre cours à ses harmonicas
sur deux autres. De Lou Reed à Ben E. King en passant par
Jimi Hendrix, Van Morrison ou Bruce Springsteen mais aussi par Skip
James ou encore les Bee Gees, l’artiste laisse filer son
inspiration avec un naturel inattendu et nous délivre du
même coup des trésors pleins de finesse et de
sensualité, reprenant aussi bien Leadbelly sur un superbe
« Take This Hammer » que Henry Thomas sur
« Fishin’ Blues » mais aussi le classique
« Mystery Train » traité avec un soin
tout particulier et le hit « Stayin’ Alive
» qui n’avait sans doute jamais
été à ce jour aussi bien mis en
valeur. On saluera bien entendu l’unique composition de
l’album, « Sin », qui finit de faire de
« Blueprints » un album qui se dévore
d’un seul trait quel que soit le moment de la
journée. Ajoutez-y un feeling formidable et une
capacité de tout donner en live et vous vous demanderez
vraiment pourquoi Adam Karch n’est pas plus
présent sur nos scènes européennes
… Un album tout simplement génial,
qu’on se le dise !
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