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STEPHANIE L. pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 21 août 2015
 

Quadraphare
(French Fries Publishing – Basement Prod. – 2015)  
Durée 29’57 – 10 Titres

https://stephaniel.bandcamp.com/

C’est en parallèle à son apprentissage du piano que Stéphanie L. a commencé à écrire ses propres chansons à l’adolescence et après avoir passé son temps libre à animer des émissions pour les radios associatives de banlieue, c’est en se jetant dans le grand bain de la production discographique que l’artiste s’est fait connaitre sous le nom de Marie Lancey en sortant un single en 1994 puis un premier album en 1999. Suivra une décennie toute entière à se produire avec divers groupes de pop et de rock comme Spassiba, One Shot ou les Jacks de l’Or ou encore à animer les bals et les mariages, à doubler des films ou encore à faire quelques featurings en tous genres avant que le virus de l’écriture et de la création ne reprenne Stéphanie L. qui revient cette fois avec un album dans lequel elle mélange des titres récents et d’autres plus anciens et où, accompagnée par des musiciens confirmés, l’artiste nous transporte dans un répertoire qui s’inscrit dans la droite lignée de ceux des grandes chanteuses francophones d’hier et d’aujourd’hui. Des textes pleins d’intelligence et parfois de seconds degrés, des arrangements soignés où l’on croise un violon, des cuivres ou encore une flûte, un message où la langue de bois n’a pas de place, « Quadraphare » est un de ces albums qui se veulent engagés mais pas donneurs de leçons et où la crise de la quarantaine est traitée sur le même pied d’égalité que l’homosexualité, l’amour ou encore la rupture … Chanson française ou pop, folk aussi à l’occasion, Stéphanie L. n’hésite pas un seul instant à varier les plaisirs, quitte à un peu brouiller les pistes, mais cela n’en rend sa musique que plus intéressante encore. De titres dépouillés au format guitare et piano voix en morceaux plus élaborés avec leur lot d’accordéons, de violons et de contrebasses, on se laisse convaincre par une artiste aux talents de songwriter indéniables, une créatrice qui ne manque pas d’inspiration et qui nous offre des trésors particulièrement réussis comme « Merci pour tout », « La quarantaine », « Deux papas », « Petite vie » ou encore « Depuis mon phare » mais aussi l’exception anglophone de l’album, « Gravity part. I – When It Hurts » qui referme l’ouvrage sur une note aussi inattendue que réussie. Un artwork sobre mais élégant pour une voix dont on pourrait facilement dire la même chose, une musicalité de tous les instants … Voilà un « Quadraphare » que l’on devrait très vite apercevoir de beaucoup plus loin que la Petite Couronne parisienne où Stéphanie L. l’a construit !