AGATHE IRACEMA JAZZ QUARTET à ST-GERMAIN DES PRES (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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vendredi, 14 août 2015
AGATHE
IRACEMA JAZZ QUARTET
FESTIVAL JAZZ A
ST-GERMAIN DES PRES
PLACE ST-GERMAIN DES PRES - PARIS (75)
Le 24 mai 2015
http://festivaljazzsaintgermainparis.com/accueil/
http://www.agatheiracema.com/
https://myspace.com/agathejazzquartet
La scène Jazz au féminin du festival de
St-Germain-des-prés a toujours été
propice aux découvertes et quand une artiste comme Agathe
Iracema y souffle ce vent de fraîcheur de cette voix chaude et suave,
on ne peut que s'y laisser bercer.
La diva franco-brésilienne, puisqu'il faut le dire,
malgré son jeune âge, a de plus cette
présence scénique des grands qui amène
son public vers des horizons captivants. Et elle sait en jouer,
à grand renfort de mimiques et d'œillades vers un
public conquis qui se laisse bercer à sa merci. Et comment
ne pas succomber à cette frimousse débordante de
sensualité ? On s'égare facilement et c'est
certainement le but recherché.
Elle est accompagnée par Léo Montana au piano,
Pierre-Alain Tocanier à la batterie et Christophe Wallemme
pour la partie contrebasse, pour un quartet somme toute classique mais
l'ensemble étant porté par une voix oscillant
entre la douceur d'une Billie Holiday et la chaleur d'une Bessie Smith,
le mimétisme entre ces deux grandes est tellement
éloquent qu'on s'y laisse fondre avec un infime plaisir !
Un set d'une petite heure seulement puisqu'elle prend la suite, sur la
place St-Germain, du Quartet Utopia mené au piano par Leila
Oliveisi, mais quel concert ! Avec un trio accompagnant avec brio la
chanteuse, dans un style velouté et brillant,
s’adaptant harmonieusement à la voix de la
vocaliste. L’artiste alterne entre compositions originales
(« Felling Alive », « I've Got A Crush On
You », « Get Lost »), remonte le temps
avec swing et be-bop des années 1930, s'envole vers un
répertoire plus latin (Brésil oblige avec
« Favela » et « Caminhos Cruzados
» de Carlos Jobim) et reprend des standards intemporels
(« Fever » de Peggy Lee ou « Hit The Road
Jack » de Ray Charles). Elle étonnera encore son
public avec une version épurée du «
Between The Bars » du regretté Elliott Smith.
On est ravi par ce récit de sensations, comme une invitation
à une conversation intime avec comme fil conducteur toujours
cette voix passionnée dont la souplesse étonne.
D'une grande amplitude qu'il s'agisse de creuser dans des graves
rocailleux ou d'aborder une envolée d'aigus, la
suavité de son phrasé est certainement ce qui
fera d'Agathe Iracema une grande en devenir. A écouter
furieusement !
Fred Hamelin –
aout 2015
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