MORELAND & ARBUCKLE à GUYANCOURT (78)
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Hamelin |
|
|
mercredi, 12 août 2015
MORELAND
& ARBUCKLE
LA BATTERIE –
GUYANCOURT (78)
Le 27 mars 2015
http://www.morelandarbuckle.com/
https://www.facebook.com/MorelandArbuckle
http://www.labatteriedeguyancourt.fr/
Remerciements
à Melissa Hervé de la Batterie
Une sacrée bonne idée qu'ont eu Aaron Moreland et
Dustin Arbuckle, respectivement guitariste et harmoniciste, de se
rencontrer en 2001 dans un club de Wichita, Texas, et de taper le
bœuf ensemble ... Quinze ans plus tard et cinq albums
à leur actif, le duo trace une ligne assez fondamentale qui
fusionne delta blues, folk, rock, country traditionnelle, en
complément de nombreux autres échos et bidouilles
sonores pour une narration musicale à plusieurs
étages et qui couvre plus d'un siècle.
Beaucoup moins connu en Europe qu'ils ne le sont dans le sud des
Etats-Unis, ils étaient ce soir-là à
la Batterie de Guyancourt, gagnés par la grâce
pour notre plus grand plaisir. Accompagnés de Kendall Newby
à la batterie, le combo s'est fait littéralement
plaisir. Première partie de Coco Montoya ce
soir-là, ils lui ont certainement un peu volé la
vedette comme ils en ont eu l'habitude tout au long de leur
carrière, ayant ouvert, entre autres, pour ZZ Top, George
Thorogood, Jonny Lang, Buddy Guy, Robert Cray et d'autres
vétérans du rock et du blues.
Il est toujours difficile de décrire leur style mais le
Delta Blues en est une base indéfectible. Alors tout en
maintenant l'harmonie avec le son qu'ils développent, y est
incorporé à la fois folk minimaliste sur une base
harmonica et même parfois bluegrass sur des cigar box sans
âge, et sur d'autres morceaux violence rock'n'roll soutenue
par une voix rocailleuse à souhait. A noter pendant ce
concert quelques pépites comme « Tall Boogie
» - comme son nom l'indique du bon boogie graisseux
à la Billy Gibbons - , « The Ballad of John
Henry » - qui n'est pas une reprise de Bonnamassa,
mais qui explore une façade peut être plus sombre
du héros populaire américain - , « The
devil and me » – qui sur une base swamp
dérive vite en garage rock sauvage - , et une reprise assez
étonnante du « Everybody wants to rule the world
» des Tears For Fears ou Moreland maltraite
allégrement et sans hésitation une gratte qui en
a certainement vu d'autres !
En bref, très agréable concert sans
répit et temps mort, à la fois roots et couillu.
Un certain regard, sincère d'ailleurs, d'une
Amérique qui ne peux et ne veux se défaire de ses
traditions mais qui avance toujours, le blues ancré comme
valeur universelle.
Fred Hamelin –
aout 2015
|